L'Algérie consolide sa position de principal fournisseur de l'Espagne en gaz

Gazoduc Espagne - gaz algérien

Entre l'Algérie et l'Espagne, la crise persiste. Les échanges commerciaux entre les deux pays sont lourdement impactés par la crise diplomatique. Sur le plan politique, rien ne bouge, et les observateurs attendent les élections législatives en Espagne qui pourraient changer la donne en cas de victoire de la droite qui compte revenir à la position de neutralité de l'Espagne dans le dossier du Sahara occidental. Cependant, en ce qui concerne l'approvisionnement de l'Espagne en gaz, l'Algérie honore toujours ses engagements. 

L'Algérie est même redevenue le premier fournisseur en gaz de l'Espagne et a été le principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne au premier semestre 2023. Elle est suivie par les États-Unis et de la Russie. C'est ce qu'indiquent les données révélées par le bulletin statistique publié par l’opérateur espagnol de gestion des infrastructures énergétiques Enagás.

En chiffre, l’Algérie a ainsi fourni 42'204 GWh de gaz naturel par gazoducs et 7'839 GWh de gaz naturel liquéfié (GNL). Cette quantité représente 24 % de l’approvisionnement total espagnol. Les États-Unis ont fourni 41'295 GWh de GNL, soit 20,2 % du total. Quant à la Russie, elle a fourni 41'145 GWh de GNL, soit 20,1 % du total.

L'Algérie consolide donc sa première place et cela malgré le fait que, durant le mois de juin, les exportations algériennes ont sensiblement diminué en raison de l'entretien du gazoduc Medgaz. Selon  Enagás, « une réduction significative des importations en provenance d’Algérie en raison de l’entretien annuel programmé des installations » est signalée. L'entreprise a toutefois tenu a souligner que « cette maintenance a été réalisée avec succès et les débits sont entièrement rétablis, de sorte que la connexion est actuellement à un niveau d’utilisation proche de 90 % ».

Il faut cependant souligner que « la majeure partie du gaz qui vient de Russie par méthaniers (GNL) est importée par Naturgy, qui a signé un important contrat avec ce pays il y a quelques années ». Des importations qui posent problème, selon les médias espagnols, qui indiquent qu'« une éventuelle violation par l’entreprise espagnole entraînerait des sanctions sévères, en plus d’en assumer l’intégralité du coût, du fait qu'elle ne respecte pas les recommandations de l’UE et de la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, d’arrêter d’apporter du gaz de la Russie comme punition pour son invasion de l’Ukraine ».

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