L'Algérie connaît une croissance importante dans la consommation des hydrocarbures. Cette croissance impacte directement les exportations en diminuant leurs volumes. Ce constat est récurrent, plusieurs experts et responsables l'ont souligné par le passé. Il vient d'être confirmé par le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft).
En effet, Mourad Beldjehem a rappelé l'importance de développer la production des hydrocarbures pour faire face à l'augmentation de la consommation locale. Il a indiqué que pour y arriver, le partenariat dans l’exploration des hydrocarbures et l’augmentation des champs matures est important pour augmenter la production. Ainsi, il est clair que pour garder le même volume d'exportation, il faut augmenter la production.
« La consommation nationale des hydrocarbures est en croissance de 3%, chaque année, et pour pouvoir la satisfaire, sans qu’il y ait de baisse dans l’exportation, il est indispensable d’augmenter la production », a donc déclaré le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), en marge de la 11e édition du Salon international NAPEC.
Le même responsable a également indiqué que la sécurité énergétique en Algérie était une priorité, car les autorités favorisent la sécurisation du marché national et le reste de la production est destiné à l’exportation. La satisfaction du marché national risque de creuser le volume des exportations, si la production n’est pas augmentée, ajoute Mourad Beldjehem.
L'Algérie dans l'obligation d'augmenter sa production des hydrocarbures
L'Algérie est donc dans l'obligation d'augmenter sa production en faisant recours aux partenariats avec les étrangers. C'est la stratégie prônée par ce responsable qui a évoqué la multiplication des partenariats pour l’intensification de l’exploration, afin de découvrir de nouveaux gisements et pour l’optimisation de certains champs de la Sonatrach, appelés champs matures (des champs en fin de vie), en déclin.
« La superficie de l’Algérie est immense, avec un grand potentiel de richesse, et il est impossible d’effectuer, seuls, l’exploration », a-t-il martelé en faisant savoir qu’il « existe des techniques pour l’optimisation des champs matures que l’Algérie peut acquérir grâce au partenariat ». « Le partenariat, qui permet le partage des risques, des financements et des technologies, est un choix stratégique », a-t-il ajouté.