Accusés d'avoir violenté un Tunisien qu'ils escortaient, 3 policiers français interpellés à Tunis

En France, la conjoncture n'est vraiment pas favorable aux sans-papiers. En plus d'être la cible de dispositions contraignantes sur le plan législatif, ces sans-papiers sont dans le collimateur du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Ce haut responsable multiplie, en effet, les expulsions de ces étrangers, notamment ceux qui sont classés dans la catégorie des "radicalisés".

En effet, la France connaît une augmentation considérable des expulsions d'étrangers, particulièrement ceux considérés comme des délinquants, suite à des soucis avec la justice ou à des condamnations pour délits ou autres crimes. Ces expulsions ont pris une grande ampleur, depuis l'assassinat par un islamiste tchétchène d'un enseignant devant une école d'Arras, dans le nord de la France, Une centaine d'étrangers sans-papiers et condamnés par la justice sont expulsés en moyenne chaque semaine, selon des médias français.

Le ministre de l'Intérieur français a donc décidé de sévir. L'Algérie, le Maroc et la Tunisie dont sont originaires une grande partie de ces expulsés coopèrent avec la France. Cependant, ce n'est pas une mince affaire pour les policiers français d'expulser ces sans-papiers. Les expulsions ne se passent pas toutes sans accrocs.

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Les 3 policiers français ont subi une audition de 6 heures dans la capitale tunisienne

C'est le cas lors de l'expulsion, mercredi 22 novembre, d'un Tunisien sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Cette opération ne s'est pas du tout passée comme prévu. En effet, le Tunisien, condamné pour violences avec arme et apologie du terrorisme, aurait résisté à son expulsion, selon le journal Le Parisien. Il s'en est pris aux policiers français chargés de l’escorter, ajoute le journal en citant des sources policières. Les policiers auraient donc utilisé la violence contre le Tunisien. Dans l'avion, une vidéo prise de l’altercation entre l'expulsé et les policiers français aurait été prise par une passagère et transmise aux autorités tunisiennes.

Les autorités tunisiennes ont ainsi décidé d'interpeller les trois officiers français de la police aux frontières (PAF) à leur descente de l'avion à l’aéroport de Tunis. Ils sont soupçonnés de « violences policières » sur le Tunisien. Les policiers français ont été auditionnés pendant un peu plus de six heures, avant d'être relâchés. Ces policiers ont pu récupérer leurs passeports et regagner leurs hôtels avant de quitter la Tunisie sans incident », affirme le ministère français de l'Intérieur dans un communiqué.


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