La question des imams détachés en France est devenue un sujet sensible, notamment après la polémique autour d'un imam tunisien dans le Gard. Selon CNews, seuls 20 à 30% des imams en France sont de nationalité française, citant les données du Sénat et du ministère de l'Intérieur. La majorité d'entre eux sont bénévoles, mais un nombre non négligeable est financé par des pays étrangers, dont l'Algérie.
Le nombre d'imams algériens détachés en France s’élève à 120 religieux, selon les données du ministère de l'Intérieur citées par CNews. Ce nombre place l'Algérie en deuxième position derrière la Turquie avec 151 imams et devant le Maroc avec 30 imams, en termes de pays d'origine des imams détachés sur le territoire français.
Le détachement d'imams par des pays étrangers, "sous forme de fonctionnaires, dans le cadre d'accords bilatéraux", existe depuis plusieurs années. Cette pratique concerne principalement la Turquie, l'Algérie et le Maroc. En tout, 301 imams repartis sur 2500 lieux de culte musulmans en France, sont pris en charge par des États étrangers, principalement les pays d'origine des mosquées concernées.
Société Visas d'études en France : Les Algériens dénoncent la bureaucratie
Il est important de noter que la situation française n'est pas isolée en Europe. L'Allemagne, avec sa large diaspora turque, accueille environ 970 imams soutenus par la Turquie. La Belgique accueille également, des imams détachés.
La France a mis fin au recrutement des imams détachés
Il est à rappeler que les autorités françaises ont décidé de ne plus accepter de nouveaux "imams détachés", et ce, depuis le 1er janvier 2024. Une décision qui se répercutera directement, sur le nombre des imams algériens exerçant en France.
Néanmoins, l'Algérie, à travers la Grande Mosquée de Paris, s’est tournée vers une autre alternative. L’institution chargée d’encadrer les activités religieuses et culturelles de la communauté algérienne en France, s’emploie donc, à former des imams en France pour garantir une meilleure intégration et compréhension des valeurs françaises.
La nouvelle loi française impose de trouver des solutions pour payer les salaires des imams, sans apports d’autorités étrangères. La Grand Mosquée de Paris devra donc trouver des ressources financières pour maintenir son activité et employer les imams conformément à la législation française. Le Maroc, quant à lui, a déjà pris l'initiative de cesser le recrutement de nouveaux imams en 2021. Il cherche des solutions alternatives légales pour s'adapter à la nouvelle donne française.
Société Perturbations à l’aéroport d’Alger : recommandations pour les célébrations du 1er novembre