La Suisse veut aller vers une plus grande fermeture de ses frontières face à l'immigration. En fait, c'est le parti de l'Union démocratique du centre (UDC), très à droite, qui a adopté, en Assemblée extraordinaire, des mesures à proposer dans le but de protéger les frontières. Ces mesures sont contenues dans une nouvelle initiative présentée par un Conseiller national et adoptée à l'unanimité par les délégués présents.
En effet, ce sont des mesures drastiques que l'UDC compte proposer au gouvernement afin de réduire le flux migratoire dans le pays. Cette initiative, présentée par le Conseil national Thomas Aeschi, a été acceptée à l'unanimité des 212 délégués présents à l'Assemblée extraordinaire, comme le rapporte le site de la RTS (Radio Télévision Suisse).
L'UDC veut que la Suisse revoie sa politique du droit d'asile
En fait, les dirigeants de l'UDC veulent que les personnes qui entrent en Suisse soient systématiquement contrôlées aux frontières. Redoutant des restrictions européennes ou internationales dues à des accords, ils estiment que si cette initiative est incompatible avec un accord international quelconque, le Conseil fédéral devrait le renégocier. Pire encore, ils précisent que si les négociations n'aboutissent pas, c'est la Suisse qui va devoir dénoncer l'accord en question.
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Certains détails de l'initiative montrent la détermination de ce parti, très proche de l'extrême droite, à freiner l'immigration dans la Confédération helvétique, voire la stopper carrément. Une initiative qui entend revoir la politique suisse du droit d'asile, avec l'objectif de la rendre de plus en plus restrictive.
Pour une reconduction de tout demandeur d'asile n'arrivant pas par avion
En effet, l'initiative de Thomas Aeschi et de l'UDC exige que l'entrée et l'asile ne soient pas accordés à des étrangers arrivant en Suisse par un pays sûr. C'est-à-dire d'un pays européen ou occidental. Ils le disent autrement en exigeant que seules les personnes arrivant sur le territoire suisse en avion auront le droit de déposer une demande d'asile. Autrement, le migrant doit être reconduit aux frontières, surtout que l'initiative plaide pour la suppression de l'admission provisoire.
Dans le même ordre d'idées, le texte de l'initiative que l'UDC va présenter grâce à la future collecte de 100'000 signatures populaires, demande au Conseil fédéral de limiter à 5000 le nombre de procédures d'asile par année au maximum. Et pour être plus strict, l'UDC demande à la Confédération helvétique de s'assurer que les sans-papiers quittent la Suisse dans un délai de 90 jours. Au-delà de ces trois mois, et en cas de présence sur le territoire suisse, les étrangers en situation irrégulière doivent être privés des prestations des assurances sociales et des contrats de travail.