La suppression de la double nationalité en France est au cœur d'un nouveau débat suite aux propos de Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement National (RN). Lors d'une émission télévisée sur C8, Chenu a soutenu cette mesure affirmant que les résidants en France doivent avoir une seule nationalité.
Les propos de Sébastien Chenu sur le plateau de « Touche pas à mon poste » ont créé une vive polémique, notamment au sein des binationaux. Selon le politicien de l’extrême droite, les individus devraient avoir une seule nationalité en France. Pour lui, la nationalité unique reflète l'attachement à un pays.
« Je suis attaché au fait qu'une nationalité, vous n'en avez une […] En dehors des pays européens, quand on a une nationalité, on en a une parce que ça dit beaucoup de ce que vous êtes, ce à quoi vous êtes attachés […] On ne peut pas être français pour certaines choses et uruguayen pour d'autres », a-t-il déclaré.
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Cependant, ce que Chenu ne savait pas c’est que cette mesure a été retirée du programme du RN par Marine Le Pen, il y a deux ans. En effet, présidente du parti à l’époque, Le Pen a expliqué sa volteface parce qu’elle avait rencontré de nombreuses personnes, notamment des Marocains, qui ne pouvaient renoncer à leur nationalité en raison de contraintes juridiques dans leur pays d'origine. Le Pen a jugé préférable de mettre cette mesure de côté, la qualifiant de « sel sur des plaies ouvertes ».
Sébastien Chenu du RN dit vouloir supprimer la « double nationalité » puis rétropédale… Pas de vagues avant la prise de pouvoir. Ne surtout pas rappeler que Marine Le Pen rêvait de la retirer la double nationalité aux franco-israéliens.
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Chenu ridiculisé sur la toile
Face aux critiques et moqueries, Chenu a rapidement corrigé ses propos sur les réseaux sociaux, réaffirmant que Marine Le Pen avait renoncé à cette mesure. Malgré cela, l'incident a suscité de vives réactions, notamment de la part du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, qui a ridiculisé Chenu pour avoir défendu une mesure abandonnée. D'autres membres du gouvernement ont également profité de l'occasion pour critiquer l'incohérence du RN.
À souligner que cette polémique survient à deux semaines des élections législatives. Le RN, qui a dévoilé ses huit priorités dans le cas où il accéderait au pouvoir, fait de l’immigration et des immigrés son cheval de bataille. Sébastien Chenu avait annoncé, il y a quelques jours, que si le RN l’emporte, le parti proposerait la suppression des accords bilatéraux de 1968 entre l’Algérie et la France.