La victoire d'Imane Khelif aux Jeux olympiques de Paris 2024 a été ternie par une vague de haine en ligne et une campagne de diffamation. La boxeuse, médaillée d’or, s'est retrouvée au cœur d'une polémique sur son identité de genre, alimentée par des rumeurs infondées, des attaques personnelles ainsi qu'un flou entretenu par l'Association internationale de boxe amateur (IBA) sur le résultat de ses analyses sanguines.
Après une victoire expéditive lors de son premier combat, les réseaux sociaux se sont enflammés, certains internautes allant jusqu'à remettre en question le sexe de la championne algérienne. Ces allégations ont rapidement dégénéré en une véritable campagne de cyberharcèlement.
Parmi les voix qui ont amplifié ces attaques, on retrouve des personnalités publiques de renommée mondiale telles qu'Elon Musk, Donald Trump et plusieurs autres célébrités. Leurs propos, relayés à des millions d'abonnés, ont contribué à attiser la haine et à déverser un flot d'injures sur Imane Khelif.
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Les conséquences de ce lynchage médiatique sur la jeune athlète sont considérables. Au-delà des souffrances psychologiques, ce harcèlement a également eu un impact sur sa réputation et sa vie privée. Imane Khelif a été contrainte de porter plainte pour cyberharcèlement, diffamation et provocation à la discrimination.
Elon Musk, Donald Trump et Rowling inclus
Nabil Boudi, avocat de la boxeuse, précise que d'autres personnalités ayant attaqué Imane Khelif sont citées dans sa plainte déposée auprès du parquet de Paris. Parmi eux, Elon Musk, qui a relayé un message transphobe de soutien à Angela Carini. La romancière J. K. Rowling qui a écrit plusieurs messages contre l'athlète algérienne. Quant à Donald Trump, il a réagi en meeting, déclarant que s'il est élu, il va « empêcher les hommes de participer aux compétitions féminines ».
Elon Musk et Rowling sont spécifiquement mentionnés pour leur rôle dans la diffusion de propos haineux. Musk a exprimé son soutien avec des messages affirmant que les hommes n'ont pas leur place dans le sport féminin, tandis que Rowling a partagé des commentaires accusant Khelif de ne pas être une femme, ce qui a exacerbé la situation.
À souligner que le parquet de Paris a fait officiellement suite à la plainte déposée par l’avocat d’Imane Khelif. Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne a ouvert une enquête pour « cyberharcèlement en raison du genre, injure publique en raison du genre, provocation publique à la discrimination et injure publique en raison de l’origine », précise le parquet de Paris dans un communiqué.
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