Le Canada va-t-il limiter les admissions à seulement 25 % des demandeurs algériens ?

Le Canada a récemment révisé sa politique migratoire, notamment au Québec, où une nouvelle réforme impose désormais des restrictions quant à la proportion d'immigrants venant d'un même pays. Alors que le Canada reste une destination prisée par de nombreux Algériens, cette nouvelle réglementation risque de réduire le nombre de ressortissants algériens admis dans le cadre du Programme régulier des travailleurs qualifiés (PRTQ) au Québec.

Le ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, Jean-François Roberge, a signé un arrêté ministériel, publié le 9 octobre dans la Gazette officielle, qui modifie le processus d'invitation dans le cadre du Programme régulier des travailleurs qualifiés (PRTQ). Désormais, lors de chaque cycle d'invitations, le nombre de ressortissants d'un même pays ne pourra excéder 25 % du total des invitations émises par le ministre pour une demande de sélection permanente.

Alors que le Canada reste une destination prisée par de nombreux Algériens, cette nouvelle réglementation risque de réduire le nombre de ressortissants algériens admis dans le cadre du PRTQ au Québec. Ce programme attire chaque année un grand nombre de travailleurs étrangers, dont une importante proportion d'Algériens, qui forment l'une des communautés les plus dynamiques au Canada.

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Immigration au Canada : Le Québec plus sélectif ?

La nouvelle politique québécoise en matière d’immigration a été introduite pour favoriser une plus grande diversité nationale parmi les nouveaux arrivants. Selon Jean-François Roberge, cette décision a été prise après une baisse notable de la diversité des candidats au PRTQ en 2024, avec une concentration excessive de certaines nationalités.

Cette limitation à 25 % par pays s’appliquera à chaque tirage effectué dans le cadre du programme jusqu'en octobre 2025, et pourrait être étendue à d’autres programmes, tels que le programme de sélection des travailleurs qualifiés. L’objectif est clair : diversifier les origines des immigrants économiques tout en maintenant la proportion de francophones.

Bien que le Canada reste une destination privilégiée pour de nombreux Algériens, notamment grâce à la présence d’une importante diaspora bien intégrée, les opportunités d’immigration via le PRTQ se verront limitées. Une nouvelle règle pourrait inciter les candidats à explorer d’autres programmes d’immigration au Canada ou à se tourner vers d’autres provinces. Cependant, le gouvernement du Québec a rassuré que la réforme ne devrait pas affecter la proportion de francophones invités, un atout majeur pour de nombreux Algériens qui maîtrisent bien la langue.


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