Algérie : La Banque mondiale prévoit une sombre année 2020

montage du logo de la Banque mondiale sur un port algérien

La Banque mondiale prévoit une faible croissance de l’économie algérienne pour l’année en cours. L’institution monétaire estime que cette année sera morose avec un taux de croissance qui pourrait difficilement atteindre 1,9%. Ces prévisions ont été annoncées dans une nouvelle édition du rapport sur les perspectives économiques mondiales publié par l’institution mondiale, mercredi 8 janvier.

La Banque mondiale explique les difficultés de l’économie algérienne par la situation politique du pays. Elle considère que malgré certaines avancées sur ce plan « l’incertitude reste importante ». L’institution financière a néanmoins revu à la hausse les perspectives de croissance en Algérie. Cette dernière a relevé de 0,2 point ses prévisions pour 2020, par rapport aux anticipations de juin 2019. Cette faible progression n’est pas suffisante pour faire face aux demandes grandissantes d’un pays à revenu intermédiaire, comptant une très forte proportion de jeunes, note le rapport de la banque mondiale.

La banque mondiale rappelle que la croissance du produit intérieur brut (PIB) pour l’année 2019 est estimée à 1,3%. Un chiffre qui est en dessous des chiffres présentés par les autorités algériennes, qui ont annoncé une reprise de +3% sous l’effet de la croissance de la valeur ajoutée réelle du secteur des hydrocarbures.

Environnement géopolitique instable

Par ailleurs, le même rapport indique que cette stagnation est aussi le résultat d’une faible croissance dans région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena). Cette dernière s’est ralentie pour atteindre, selon les estimations, 0,1% en 2019, en grande partie à cause de la forte décélération observée en République islamique d’Iran, à la suite du durcissement des sanctions américaines, des tensions géopolitiques dans le détroit d’Ormuz et des revers diplomatiques.

Ces chiffres sont aussi conditionnés par les prix du pétrole, avertit la Banque mondiale. Elle signale qu’une forte augmentation de la volatilité des prix du pétrole pourrait compliquer ou retarder les rééquilibrages budgétaires dans les pays exportateurs du pétrole tel que l’Algérie. Ainsi quelque soient les prévisions économiques, elles ne peuvent être sures vu la dépendance de l’Algérie à ses ressources en hydrocarbures d’où la nécessité de diversifier son économie.

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