Algérie : La fermeture des frontières est « plus que nécessaire » (IPA)

L'aéroport international Houari Boumediene d'Alger

L'Algérie a décidé de prolonger la fermeture de ses frontières pour une durée indéterminée. Une décision saluée par de nombreux spécialistes de la santé, dont le directeur de l’Institut Pasteur Algérie (IPA), Fawzi Derrar, qui a estimé que la fermeture des frontières était plus que nécessaire pour que le pays évite l'arrivée d'une nouvelle vague de contaminations au coronavirus.

Les frontières sont et resteront fermées. C'est ce qu'a déclaré le Dr Fawzi Derrar, directeur général de l'Institut Pasteur Algérie (IPA), lors de son intervention, ce mercredi 28 avril, sur les ondes de la chaîne III. Insistant sur l'importance de la fermeture des frontières, le spécialiste a indiqué que cette mesure « a grandement contribué » à éviter pour l'Algérie une nouvelle vague importante de contaminations.

Fawzi Derrar a notamment évoqué le variant britannique qui est apparu « lorsqu'il y a eu un déconfinement ». « Ce qui a aidé ce varient à se diffuser rapidement dans tous les territoires », a-t-il expliqué. Et d'ajouter que l'Algérie a évité le scénario de ces pays en fermant ses frontières. « Heureusement pour nous que les frontières ont été fermées quand les variants du Covid-19 sont apparus. Et quand l’Institut Pasteur a détecté les premiers variants, nous étions dans un état de fermeture qui a, à mon avis, empêché que le variant se diffuse plus rapidement qu’il l’est actuellement », a-t-il souligné.

L'Algérie gardera ses frontières fermées pour éviter l'entrée des nouveaux variants

À l'heure où plusieurs pays font face à l'aggravation de la situation sanitaire causée notamment par les nouveaux variants, le directeur de l’’IPA a indiqué que l'Algérie avait décidé de ne pas ouvrir ses frontières « car on a compris qu’une certaine situation a favorisé l’arrivée des variants agressifs qui en ont profité d’une certaine manière pour faire intrusion chez nous et se transmettent rapidement », a-t-il expliqué sur les ondes de la radio algérienne. Le docteur a donc estimé que l'Algérie devrait se montrer méfiante, car à défaut, « on peut voir venir une troisième vague », d’autant, ajoute-t-il, qu’on « ne s’est pas encore débarrassé du virus classique du Covid-19 ».

Rappelons enfin que le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a de nouveau ordonné, lors d’un Conseil des ministres, tenu mardi 27 avril 2021, de garder les frontières algériennes fermées, comme elles le sont depuis le mois de mars 2020. Une décision qui a eu pour effet de provoquer une nouvelle fois la colère et le désespoir des Algériens, notamment ceux qui vivent à l'étranger et qui veulent rentrer en Algérie.

 

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