Algérie : Samira Messouci et trois autres détenus quittent la prison d'El Harrach

La détenue d'opinion Samira Messouci parmi des manifestants

Samira Messouci ainsi que trois autres détenus du drapeau amazigh ont quitté ce lundi 30 décembre la prison d’El Harrach après avoir purgé leur peine. Il s’agit d'Amokrane Challal, El Hadi Kichou, Mustapha Aouissi et, bien entendu, Samira Messouci. Ces derniers ont purgé une peine de six mois de prison ferme. Ils ont été arrêtés l’été dernier et accusés d’atteinte à l’unité nationale pour avoir porté le drapeau amazigh.

Les militants libérés ont été accueillis par une foule immense qui les attendait devant la prison, à Alger. Composée de leurs familles et aussi de militants du Hirak, les présents ont scandé les slogans de la protestation et appelé à la libération des autres détenus. Dans leurs différentes interventions, ils n'ont pas manqué de rendre hommage aux avocats qui les défendent depuis le début. Les détenus rejoignent ainsi le premier groupe de 29 détenus libérés au fur et à mesure depuis une semaine. Ils ont tous purgé leurs peines de 6 mois de prison ferme.

Aussi, le jeune étudiant Smaïl Chebili libéré dimanche 29 décembre a été reçu comme un héros à Tizi Ouzou. Les détenus ont remercié le peuple qui les a soutenus et réaffirmé leur engagement à continuer la lutte pour la satisfaction des revendications du Hirak. Ils ont ainsi clamé leur innocence et dénoncé l’instrumentalisation de la justice.

D'autres détenus attendent leur jugement

Il faut rappeler que des dizaines de militants croupissent encore dans les prisons. Ils ont été arrêtés pour différentes raisons, notamment le port du drapeau amazigh ou des publications hostiles aux tenants du pouvoir. Certains sont condamnés pour "atteinte à l’unité nationale" alors que d’autres pour "atteinte au moral de l’armée". Aussi, de nombreux autres détenus attendent encore le déroulement de leurs procès.

Par ailleurs, d’autres détenus passeront aujourd’hui devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed pour être auditionnés pour les chefs d’accusation d'atteinte à l’unité nationale. Quant au président de l’organisation RAJ Abdelwahab Fersaoui, son audition est programmée pour mardi 31 décembre devant le juge d’instruction du même tribunal.

Lire aussi : Drapeaux Amazighs : 13 détenus libérés

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