Algérie : Un sénateur plaide pour l'abolition de la mixité à l'université

Le sénateur Mahmoud Kissari avec en arrière plan l'extérieur d'une université algérienne

Un sénateur du FLN a plaidé lundi 2 mars pour l'abolition de la mixité dans l'université. Lors d'une séance du Conseil de la nation consacrée à un projet de loi sur l'enseignement supérieur et le développement technologique, Mahmoud Kissari a affirmé que les "relations amoureuses sont une perte de temps pour les étudiants".

"Nous observons que les universités mixtes sont devenues un espace idéal pour la naissance de relations amoureuses qui prennent beaucoup de temps aux étudiants et aux étudiantes", a affirmé le sénateur de Laghouat. Le large sourire du ministre de l'enseignement Supérieur, Chemseddine Chitour, n'a cependant pas gêné l'intervenant.

Pour appuyer ses dires, Mahmoud Kissari donnera des statistiques, sans pour autant en révéler leur origine. Il a avancé que 11,6% des relations amoureuses entre les étudiantes et les étudiants se terminent par des mariages. Tandis que 88.4% d'entre elles finissent par un échec et dans les études et dans la fondation d'une famille. De tels chiffres ne peuvent venir que d'un institut de sondage qui n'existe pas en Algérie.

Le sénateur veut une université non mixte expérimentale

"Et c'est pour cela que nous suggérons et nous demandons la création d'une université non-mixte expérimentale", ajoute-t-il encore. Pour lui, cette expérience permettra d'étudier la possibilité de créer une université non-mixte de façon définitive et généralisée.

Il importe de rappeler que Mahmoud Kissari n'est pas un sénateur issu d'un parti islamiste. Il est non seulement du FLN mais il brigue la présidence du sénat. En fait, il fait partie des prétendants à la présidence du Conseil de la nation, à l'instar de Abdelouahab Benzaïm et Mustapha Djeghdali. Mais l'élection d'un successeur à Abdelkader Bensalah tarde, au grand dam des ambitieux sénateurs. Des observateurs y voient une protection apportée par le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune au président par intérim Salah Goudjil.

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