Algériens bloqués à Paris : L'affaire prend de plus en plus d'ampleur

L’affaire des ressortissants algériens résidant en Grande-Bretagne et bloqués depuis le 26 février en zone internationale de l’aéroport Paris Roissy Charles-de-Gaulle prend de plus en plus de l'ampleur. Ce mercredi 24 mars 2021, c'est un député français qui s'en est mêlé. Il s'agit d'Alexis Corbière, du parti La France insoumise, qui a interpellé le gouvernement français l'invitant à intervenir. 

"Les autorités françaises doivent tout mettre en œuvre pour que ces personnes puissent enfin rejoindre leur destination ou, à défaut, être autorisées au séjour en France et accueillies dans des conditions dignes", écrit le député dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur et son homologue des Affaires étrangères.

« Cette situation inhumaine doit cesser », clame encore le même élu qui rappelle que parmi les personnes bloquées il y a des enfants, des personnes âgées et des malades dont une femme "atteinte d'un cancer de la prostate" et une autre qui "a dû être hospitalisée pour des problèmes cardiaques» ajoute-t-il.

Le gouvernement français interpellé

Par ailleurs, le groupe Aéroports de Paris (ADP) n'a pas caché son amertume face à cette situation qu'il qualifie d'inédite. Dans une déclaration rapportée par le journal Le Figaro, l'ADP indique que c'est son personnel qui s’occupe de fournir "les soins humanitaires de base », à ces ressortissants. Le même organisme souligne toutefois qu'une solution s'impose. "On ne peut les laisser décemment dans une telle situation. Nos terminaux ne sont pas des lieux de vie », indique-t-il.

Le groupe Aéroports de Paris n'a d'ailleurs pas hésité à interpeller les gouvernements d'Algérie, de France et de Grande-Bretagne sur cette affaire. « On est confronté à deux blocages : celui des autorités algériennes d’un côté, celui des passagers de l’autre, qui refusent un retour à Londres. Il s’agit d’une crise inédite, à la fois administrative et diplomatique. À ce stade, c’est aux autorités françaises, anglaises et algériennes de statuer », indique, en effet, l'ADP.

Saisi, par ailleurs, par Le Figaro, le ministre français des Affaires étrangères affirme que la situation est délicate pour le gouvernement. Cela dans la mesure où ces passagers ne se trouvent pas sur le territoire français mais en zone de transit international. Pour lui, l'intervention des autorités françaises n'est pas aussi simple que cela puisse paraître.

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