Coronavirus en Algérie : Dangereux relâchement dans le port de masques

Photo : masque de protection contre le coronavirus

Le port du masque de protection contre le coronavirus est devenu obligatoire depuis dimanche 24 mai en Algérie. Force est de constater cependant que ce cache-nez sanitaire est loin d'être adopté par la population. Au quatrième jour de l'entrée en vigueur de cette disposition de lutte contre le covid-19, des citoyens hésitent encore à le mettre.

La bavette n'est pas portée par tout le monde en Algérie. Un constat établi dans les différentes villes du pays. Dans la capitale, Alger, en Kabylie, à Oran ou encore à Constantine et Sétif, pour ne citer que ces villes, des échos font état de plusieurs personnes circulant sans masque. Pour certains, il est devenu comme une ceinture de sécurité du véhicule qu'on met à l'approche d'un barrage ou à la vue des éléments de la police ou de la gendarmerie.

Il faut dire que ces derniers ont reçu des instructions strictes pour faire appliquer la loi contre tout intervenant. Et quand on sait que cette loi indique que toute infraction à cette mesure sera sanctionnée par une amende allant de 10 000 à 20 000 dinars, il y a de quoi avoir peur.

Pourtant, ce masque est avant tout une protection pour la population contre le coronavirus. Autrement dit, avant de penser à sa poche, il faudra plutôt penser à protéger sa santé. C'est dire, en somme, que l'inconscience de certains est toujours de mise malgré le bilan alarmant causé par le covid-19, que ce soit en Algérie ou dans le monde entier.

Le prix du masque pas du tout symbolique

Pour les autorités sanitaires algériennes, ce masque est devenu un rempart incontournable pour lutter contre la propagation du coronavirus. Le gouvernement compte opter pour un déconfinement progressif dès les prochains jours. Le port du masque et la distanciation physique seront alors les seules et uniques protections à même de stopper l'avancée de la pandémie.

Lors de leurs dernières sorties médiatiques, le Premier ministre Abdelaziz Djerad et le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid ont indiqué que le gouvernement comptait énormément sur la population pour " relever le défi" de porter le masque.

Il faut dire cependant que ce fameux masque est loin d'être à la portée de tout le monde en Algérie. Il est peut-être disponible, mais il est cédé à 70, voire 80 dinars. Avec un tel prix, les petites bourses ne peuvent pas se le permettre. Pourtant, le gouvernement a annoncé que le coût de ces bavettes était plafonné à 40 dinars. Un prix qui est aussi loin d'être symbolique pour certaines catégories d'Algériens qui ne peuvent pas en effet se le procurer régulièrement.

 

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