Coronavirus en Algérie : Les médecins libéraux posent leurs conditions pour travailler

SAMG-Coronavirus en Algérie

Exhortés par le ministre de la Santé à continuer à exercer dans leurs cabinets respectifs, les médecins généralistes libéraux sont face à un dilemme de taille : se protéger ou assurer la continuité de leur mission durant cette crise sans moyens de prévention. En réponse aux sollicitations de la tutelle, la Société algérienne de médecine générale (SAMG) alerte sur situation qui prévaut dans ce segment de la santé. 

En effet, dans un communiqué publié vendredi 17 avril, la SAMG, qui a réagi à la décision du ministre de la Santé de faire impliquer les médecins généralistes libéraux dans la lutte contre le coronavirus, exige des conditions sanitaires adéquates pour s'acquitter de cette mission périlleuse.

À cet effet, la SAMG a appelé le ministre de la Santé à garantir les moyens nécessaires sans lesquels les médecins ne peuvent remplir leur rôle dans la lutte contre le Covid-19, ajoutant qu'il y va de leur propre survie. « Notre serment et notre conscience nous imposent de faire face à ce défi planétaire avec courage et détermination. Mais sans armes, notre frustration sera encore plus grande si on sera amenés, voire obligés, de capituler tout en sachant que la guerre n’est pas encore terminée », peut-on lire dans le communiqué.

«Les généralistes doivent être davantage protégés»

La société déplore le manque de moyens de protection contre le virus : « Aucun moyen de trouver de simples masques chirurgicaux à la vente et encore moins de trouver des masques FFP2, sur-blouses, lunettes de protection, charlotte, gants qui représentent la tenue recommandée dans la note ministérielle n°15 du 8 avril 2020 relative à la protection des personnels de santé face à l’infection au Covid-19 », précise la SAMG. Avant d’ajouter que « si les médecins exerçant dans les structures publiques sont plus ou moins pourvus en moyens de protection qui leur sont fournis par leur employeur, ce n’est pas le cas pour ceux qui exercent à titre libéral qui sont dépourvus de moyens ».

Le président de la Société algérienne de médecine générale conclut, enfin, que le ministre de la Santé « n’a pas le droit de nous faire des injonctions de présence dans nos cabinets sans pour autant nous assurer notre protection».

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