Coronavirus en Algérie : « Les mesures prises ne sont pas efficaces »

Illustration : Mesures contre le Coronavirus

Le professeur Abdelouahab Bengounia, spécialiste en médecine préventive au CHU Mustapha-Pacha a affirmé que les mesures prises par l’Algérie contre le Coronavirus ne sont pas suffisantes. Il a assuré au forum d’El Moudjahid, lundi 3 février, que les moyens de contrôle sanitaire mis en place au niveau des points d’entrée au pays ne soient pas efficaces.

En effet, le professeur assure que l’Algérie n’est pas prête pour faire face à une épidémie du Coronavirus. Il signale que « les caméras thermiques ne peuvent pas détecter des porteurs sains du virus. C’est-à-dire des cas qui ne présentent pas de symptômes tels que la fièvre, la toux ou l’insuffisance rénale ». Il rappelle que « la Chine vient, pour sa part, d’annoncer que le virus identifié à Wuhan se transmet avant même l’apparition des symptômes de détresse respiratoire ». Concernant les étudiants algériens rapatriés de Chine, Abdelouahab Bengounia indique que leur mise en quarantaine à l’hôpital El-Kettar devait être plutôt effectuée dans un véritable centre d’isolement.

Le professeur préconise la création d’un institut de veille sanitaire

Afin de faire face à toute sorte d’épidémie, le professeur préconise la mise en place d’une structure spécialisée dédiée à la prévention sanitaire. Abdelouahab Bengounia a interpellé les pouvoirs publics sur l’urgence de mettre en place un Institut national de veille sanitaire (INVS). Il rappelle le retard pris dans la mise en place de cette structure dont les textes juridiques ont été déjà promulgués depuis près de 20 ans.

Le professeur assure que seule la création d’une telle structure dotée de tous les moyens contribuera à parer à l’apparition d’une nouvelle maladie virale ou à se protéger contre le retour des pandémies d’une autre époque.

Abdelouahab Bengounia souligne que les structures déjà existantes ne sont pas adéquates pour parer aux urgences sanitaires. Il assure que l’existence de l’Institut national de santé publique, de l'Institut Pasteur, ainsi que la création de comités ad hoc d’experts au ministère de tutelle ne pourront pas faire face au risque de propagation de certaines maladies infectieuses, dont le nouveau virus ayant fait 425 morts et plus de 20 400 contaminations.

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