Coronavirus : Le déconfinement partiel en ce mois de ramadan inquiète les spécialistes

Coronavirus : Le déconfinement partiel en ce mois de ramadan inquiète les spécialistes

Plusieurs spécialistes de la santé ont émis des réserves et alerté sur le danger d’une nouvelle vague de contamination au coronavirus en Algérie. Ils ont averti sur le non-respect des mesures de prévention contre le Covid-19, à travers la distanciation sociale et le confinement, surtout depuis le début de ce mois de ramadan, vendredi 24 avril.

Ainsi pour éviter le risque d’une nouvelle vague de contamination, le chef de service d'épidémiologie au CHU Frantz Fanon, à Blida, le Pr Abderazzak Bouamra, a insisté sur l’importance de maintenir la surveillance des taux d’hospitalisation aux urgences et d’occupation des lits en réanimation. Le professeur assure que «bien que le flux quotidien de malades soit stable depuis quelques jours à Blida, cela ne signifie pas que le virus ne circule pas ». Il conclut que «le déconfinement doit se faire de manière progressive pour éviter une seconde vague et qu’il doit répondre à une stratégie basée sur des données scientifiques ». Toutefois, il signale qu'« on ne sait pas encore si l’immunité est définitive chez les personnes atteintes du Covid-19 ».

Un autre médecin affirme que «ce sont ceux qui sont aujourd’hui regroupés dans les marchés et les espaces commerciaux, sans prendre de précaution, qui risquent de se retrouver aux urgences dans les prochains jours».

Le même spécialiste ajoute : « Il faut aussi penser à tous ces médecins, infirmiers, infirmières qui travaillent sans relâche et loin des leurs ». Il constate que « depuis quelques jours, des comportements contraires aux recommandations des scientifiques relatives au confinement sont constatés dans différentes villes du pays. Une situation qui risque d’anéantir tous les efforts consentis durant un mois, particulièrement pour tous ceux qui ont respecté le confinement à la lettre ».

Attention à la deuxième vague !

Par ailleurs, le Dr Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses à l’EPH de Boufarik, affirme que « les indices de stabilité de la pandémie ne suffisent pas pour procéder au relâchement et au déconfinement ».  Il rappelle qu’« en moyenne, huit à dix nouveaux cas arrivent quotidiennement à l’hôpital, dont la tranche d’âge varie entre 30 et 60 ans ». Le docteur signale que « le virus circule encore, malheureusement nous constatons tous un relâchement de la part des citoyens ». Il appelle au respect strict des mesures de prévention pour éviter une deuxième vague qui «peut être fatale».

Mohamed Yousfi rappelle que la région de Blida a été mise à rude épreuve depuis deux mois, dont un mois de confinement total. «Nous avons souffert durant toute cette période. Il faut capitaliser tout cet effort, même s’il n’a pas été optimal», a-t-il ajouté, tout en plaidant pour un déconfinement progressif.

Il faut rappeler qu’à l’occasion du mois de ramadan, les mesures d’isolement ont été allégées à Blida avec la levée du confinement total pour passer à un confinement partiel à partir de 14h. L’allongement des horaires jusqu’à 17h pour les autres wilayas concernées par le confinement partiel a été également décidé.

Lire aussi: Covid-19 en Algérie : Le confinement allégé dans dix wilayas, dont Blida

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link