La France autorise la réouverture des mosquées avant l’Aïd el-Fitr

Montage : Christophe Castaner sur fond d'une mosquée

Le gouvernement français a autorisé les lieux de culte, dont les mosquées, à rouvrir leurs portes dès ce samedi 23 mai. Un décret publié au Journal officiel, la veille, a fixé les modalités et les règles strictes à respecter. Toutefois, le Conseil français du culte musulman annonce que la prière de l’Aïd el-Fitr n’aura pas lieu dans les mosquées.

Les cérémonies religieuses vont pouvoir reprendre ce samedi, en France. Les églises, synagogues et mosquées pourront accueillir les fidèles, mais sous certaines conditions.

Lors des cérémonies religieuses, les autorités gérant les lieux de culte doivent s'assurer que les fidèles respectent les gestes barrières et la distanciation physique et qu’ils portent un masque et se désinfectent les mains. À l'entrée du lieu de culte, une personne devra aussi réguler les flux.

Ces mesures s’appliqueront sur « toute personne de 11 ans et plus qui accède ou demeure dans ces établissements », selon le décret. Le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, prévient que les préfets pourront ordonner la fermeture si les règles ne sont pas appliquées.

Pas de prière de l’Aïd el-Fitr à la mosquée

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a rappelé qu’il sera impossible d’accomplir la fête de l’Aïd el-Fitr dans les mosquées. L’instance religieuse avait appelé les musulmans de France à « célébrer la prière de l'Aïd à domicile, individuellement ou collectivement dans le cercle familial restreint ».

Pourtant, en début de ce mois, lorsque le premier ministre français Edouard Philipe avait annoncé, pour la première fois, une reprise possible des célébrations religieuses le 29 mai, afin de permettre aux chrétiens et juifs de célébrer le Pentecôte, le 31 mai, les musulmans de France se sont indignés face à cette forme de discrimination. Ils avaient fait savoir que la fête de l’Aïd était aussi importante que la pentecôte juive ou chrétienne.

La grande mosquée de Paris avait souligné que « les musulmans ne comprendraient pas cette mesure inique du “deux poids deux mesures”, la fête de l’Aïd n’étant séparée de la Pentecôte juive et chrétienne que de quatre jours ».

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