L'Algérie fixe un délai à des agriculteurs marocains pour quitter son territoire

Fermiers

L'Algérie a sommé plusieurs agriculteurs marocains d'évacuer les exploitations qu'ils ont créées au niveau de la frontière algéro-marocaine. Les services de sécurité leur ont donné jusqu'au 18 du mois en cours pour quitter ces terres agricoles que l'Algérie revendique.

Alors qu'ils exploitaient ces terres depuis plusieurs années, les agriculteurs marocains en question ont été sommés par l'Algérie de quitter les lieux d'ici le 18 mars. Il y a quelques jours, des soldats et des gendarmes algériens se sont présentés au niveau de plusieurs exploitations de champs de palmiers-dattiers au niveau de la localité d’El Arja, dans la province de Figuig, située à proximité de la frontière entre le Maroc et l'Algérie.

Sur place, les services de sécurité algériens ont signifié aux fellahs marocains que les lieux devraient être évacués, sous le motif qu’ils relèvent du territoire d’Algérie. Ils leur ont fixé la date butoir du 18 mars pour libérer les lieux. Au-delà de cette date, si les fellahs ne s'exécutent pas, les services sécuritaires algériens procéderont à leur arrestation, explique un des exploitants au média marocain Yabiladi.

« Nous nous sommes rendus sur les lieux à plusieurs reprises, ces derniers jours. Nous avons échangé avec un général algérien pour aborder avec lui la possibilité de trouver une solution administrative avec ses homologues marocains et les exploitants des palmeraies. On a notamment abordé la possibilité d’instaurer des mesures flexibles spécifiquement liées à notre activité. Il nous a renvoyés vers nos responsables au Maroc et a exprimé sa détermination que s’il nous trouvait le 18 mars ici, les autorités algériennes se chargeront de notre arrestation et de notre emprisonnement », a-t-il regretté.

Les Marocains exigent l'intervention de leurs autorités

D'après un autre cultivateur, la zone concernée est couverte par environ 15 000 palmiers « produisant les dattes Aziz, très rares, que l'on trouve uniquement à Figuig et qui sont vendues jusqu'à 30 euros/kg à l'étranger ».

En attendant jeudi 18 mars, une soixantaine d'agriculteurs et leurs familles organisent des sit-in quotidiens à Figuig, afin de protester contre la décision de l'Algérie et demander l'intervention des autorités marocaines pour sauver « les palmiers de nos aïeux », comme le dit un des protestataires, qui risque de voir « 30 ans de travail partir en fumée ».

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