L'Algérie peut-elle éviter l'endettement extérieur et la planche à billets ?

La planche à billets-Covid-19

De nombreux spécialistes en économie estiment que le recours à l'endettement extérieur et à la planche à billets est inévitable pour faire face à la crise économique que vit l'Algérie. Une crise amplifiée par la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus.

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Badreddine Nouioua, ancien gouverneur de la Banque d'Algérie, partage cette prévision. Il a estimé, dans une déclaration accordée au quotidien Liberté, que si la chute des prix du pétrole venait à s'inscrire dans la durée, elle rendra les mois et, probablement, les années à venir très difficiles. « Il est clair que cette baisse des prix va aggraver les difficultés auxquelles faisait face le pays, liées essentiellement aux défis que posait la précédente chute des cours et l’actuelle crise sanitaire qui affecte le pays », a-t-il affirmé.

Badreddine Nouioua considère que la chute des prix du pétrole va amputer de moitié des recettes du pays en devises, alors que les importations sont en hausse, compte tenu des besoins du pays. « La marge de manœuvre budgétaire de l’Algérie s’est beaucoup réduite ces dernières années », s'est-il alarmé.

Dans ce contexte, l'ancien gouverneur de la Banque d'Algérie, présage que l'Algérie, au même titre que d'autres pays producteurs de pétrole, va devoir faire face à une situation difficile qui va avoir un impact direct sur ses réserves de change. Badreddine Nouioua a déploré que l'Algérie aurait pu « préserver ce qui restait de ces stocks en devises si des mesures efficaces avaient été prises par le passé », soit par des réformes de fond, soit par la diversification des moyens de financement.

Et d'ajouter : « Le fait de dire que nous n’allons pas recourir à l’endettement extérieur n’a aucun sens, car il va falloir s’endetter pour ne pas gripper l’investissement et la machine économique ». Cependant, le spécialiste, la réponse à la situation actuelle passe aussi par la stabilité politique. « Il faut que nos responsables aient aussi le courage de dire à la population la situation réelle que traverse le pays et d’appeler à la solidarité de tous, car certaines réformes structurelles requièrent l’effort de tous les Algériens », insiste-t-il

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