Le Professeur de physique de l'université de Constantine, Djamel Mimouni, placé en garde à vue

Illustration : Djamel Mimouni
Le professeur de physique de l'Université Mentouri de Constantine Djamel Mimouni, a été placé en garde à vue au commissariat central de Constantine, après son arrestation vendredi 14 Mai, rapporte le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Il sera présenté, dimanche 16 mai, devant le procureur près le tribunal d'El Ziadia, fait savoir selon la même source.
Ainsi, le professeur de physique et enseignant à l'université Mentouri de Constantine arrêté hier pour avoir participé à la marche hebdomadaire du Hirak n'a pas été libéré. Il a refusé de signer l'engagement sur l'honneur de ne plus prendre part prochainement aux marches non autorisées. Il a, de ce fait, été placé en garde à vue, a affirmé le CNLD.
Le professeur a été arrêté avec des dizaines d'autres manifestants à Constantine et des centaines d'autres au niveau national. Il est directeur de l’école doctorale d’astronomie, diplômé de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis). Le Professeur est connu pour son engagement pour le changement en Algérie. Il a choisi de rentrer en Algérie alors que plusieurs postes de travail lui ont été proposés aux USA.

Engagé pour le changement

Il a affirmé, il y a une année de cela en parlant de la crise que traverse l'Algérie, que "cette crise est en fait celle du «grand dévoilement», un révélateur des défauts systémiques qui sont, cette fois-ci, mis à nu de manière dramatique. Une université archaïsante, un Internet des plus déficients du continent dû à des réflexes de monopole d’un autre âge, etc".
Pour lui, "le Hirak, en demandant un «grand chamboulement», a mis le doigt sur les défauts criants d’un système perpétuellement en mode survie, qui ne peut mettre le pays au diapason avec le monde moderne, même à coup de centaines de milliards de dollars des deux dernières décennies, en majeure partie dilapidés, si ce n’est subtilisés. Une Algérie aux potentialités naturelles et humaines fabuleuses qui fait moins bien que nos voisins et que bien d’autres pays africains".

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