Titres de séjour pour les Algériens en France : La date de la reprise des services annoncée

Titre de séjour en France

Le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé la reprise des services préfectoraux dédiés aux étrangers, dont les Algériens, à partir du 15 juin. La reprise progressive concernera les enregistrements et les renouvellements des titres de séjour et l’accès au droit d'asile.

Le ministre français de l’Intérieur annonce que le dépôt pour le titre de séjour à la préfecture « sera généralisé au plus tard le 15 juin ». L’opération « reprendra uniquement sur rendez-vous ou via courriel », a-t-il ajouté. « Les détenteurs de titres de séjour expirant après le 15 juin seront reçus prioritairement », a précisé Christophe Castaner.

Par ailleurs, le ministre a rappelé que, depuis le 11 mai, l’activité des services préfectoraux avait été « amenée à reprendre de manière progressive, afin d’assurer le respect de nos engagements en matière d’asile ».

Un service en ligne disponible à partir du 15 juin

Le ministre français de l’Intérieur a indiqué que les préfectures mettront à la disposition des requérants étrangers, dont les Algériens, un service en ligne. Les demandes pourront être soumises à distance à partir du 15 juin « pour les démarches simples ». Ainsi, renouvellement de récépissés, duplicatas, documents de circulation pour les mineurs étrangers, dont les Algériens, seront à l’ordre du jour.

De son côté, Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), a informé que « l’activité reprend doucement, surtout en matière d’asile. Les guichets uniques rouvrent progressivement, avec deux problèmes à gérer : les gestes barrières et les locaux qui ne sont pas forcément adaptés, ainsi que la présence ou non des agents, en raison de la crise ».

En France, la reprise de la gestion de l'immigration se fait avec lenteur

Chamboulées par la crise sanitaire provoquée par la propagation du coronavirus, les autorités françaises n’ont délivré aux requérants que quelques centaines de cartes « accueil, séjour, visa, asile » durant le mois d’avril dernier, contre 300 000 en moyenne par mois avant la crise. La reprise de la gestion de l’immigration en France se fait avec lenteur, en adéquation avec le confinement.

A la Direction générale des étrangers en France (DGEF), sur les 80% d’agents actuellement au travail, la moitié collabore encore à distance. Il n’en est pas moins pour les préfectures qui reprennent progressivement leurs activités. La police aux frontières (PAF) s’appuie, elle aussi, sur un dispositif restreint pour assurer ses missions aux principaux points de contrôle.

Pendant ce temps, la pression migratoire est en hausse à l’extérieur de l’Union européenne. Une centaine d’arrivées migratoires par semaine ont été enregistrées en provenance de la Turquie vers la Grèce. Cela dit, la situation est tout autre pour l’Espagne, avec des arrivées directes enregistrées en provenance d’Algérie. Bien que plusieurs réseaux de trafiquants, qui assurent la traversée entre l’Algérie et l’Espagne, aient été démantelés, la pression migratoire ne semble pas s’estomper pour autant.

Lire aussi : « L’économie française a besoin de travailleurs étrangers »

 

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