Grâce présidentielle pour les corrompus : Tebboune se prononce

Le nouveau président de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé ce vendredi 13 décembre, sur la « grâce présidentielle » pour les oligarques et ex-responsables algériens impliqués dans les affaires de corruption.

 Abdelmadjid Tebboune a affirmé lors de la conférence de presse qui a suivi l’annonce de son élection à la fonction suprême du pays, qu’aucune « grâce présidentielle » ne « touchera les personnes impliquées dans des affaires de corruption ». Le nouveau président de l’Algérie a déclaré que les « procédures judiciaires visant à lutter contre la corruption continueront durant son mandat ».

De lourdes peines contre les anciens hauts responsables et des oligarques  

Pour rappel, de lourdes peines ont été prononcées la semaine dernière, contre les anciens hauts responsables de l'État mis en cause dans le dossier de financement de la campagne électorale du président déchu Abdelaziz Bouteflika.

En effet, le tribunal a condamné l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia à quinze ans de prison ferme alors que son prédécesseur Abdelmalek Sellal a écopé d'une peine de douze ans ferme. L'ex-ministre de l'Industrie Abdeslam Bouchouareb a, quant à lui, écopé de la peine requise par le procureur, soit 20 ans de prison. Une peine prévisible dans la mesure où il a été jugé par contumace, étant en fuite à l'étranger. Cependant, un mandat d’arrêt international a été lancé à son encontre.

Aussi, les ex-ministres de l'Industrie en détention provisoire, en l'occurrence Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda ont été condamnés à dix ans d'emprisonnement chacun alors que l'ex-wali Yamina Zerhouni a écopé de cinq ans de prison. Quant à Abdelghani Zaâlane, ex-ministre et ex-directeur de campagne de Abdelaziz Boutteflika, poursuivi en qualité d'ex-wali, il a été acquitté par le tribunal, selon le verdict rendu ce mardi matin.

Du côté des hommes d'affaires mis en cause dans ce dossier, de lourdes peines ont été prononcées à leur encontre par le tribunal de Sidi M'hamed. Ainsi, Ali Haddad et Ahmed Mazouz ont été condamnés à sept ans de prison ferme, alors que Hassan Larbaoui a écopé d'une peine de six ans fermes. De son côté, Mohamed Baïri passera trois années de prison, selon le même verdict.

Le même tribunal a condamné Fares Sellal, le fils de l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal, à une peine de trois ans d'emprisonnement. Pour l'instant, les avocats des prévenus ne se sont pas prononcés sur les différentes décisions du tribunal. Mais, il est clair qu'ils vont faire appel de ces verdicts qu'ils considèrent comme "sévères". Pour cela, la réglementation leur accorde un délai de dix jours pour déposer le recours.

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