Algérie : Quatre manifestants placés sous mandat de dépôt à Alger

Quatre manifestants ont été mis sous mandat de dépôt ce lundi 16 décembre à Alger, informe le Comité national pour la Libération des détenus (CNLD). Le même jour, le procureur de la République a mis en liberté deux autres manifestants qu'il a placés sous contrôle judiciaire.

Le CNLD précise que les six manifestants ont été présentés devant le procureur de la République près du tribunal d'El Harrach, à Alger. Cela, « après plusieurs jours passés au centre Antar », une caserne militaire se trouvant à Ben Aknoun. « Deux ont été relâchés et placés sous contrôle judiciaire et qui sont : Samir Chafi et un certain Karim tous deux d'Alger », informe encore le comité sur sa page Facebook.

Les quatre autres ont été placés sous mandat de dépôt. Il s’agit de « Raouf Boulehlib (de Constantine), un certain Alilou de Jijel et deux autres de Batna qui sont Walid et Nacer », indique encore le CNLD.

Malgré la main tendue de Abdelmadjid Tebboune vers les militants du Hirak, la répression continue et s’amplifie. Au moment où tout le monde s’attendait à la libération des détenus d’opinion et les centaines de manifestants arrêtés et emprisonnés, la répression reprend de plus belle. Cette répression des manifestants s’inscrit à contre-courant du discours de Abdelmadjid Tebboune.

Démarche incohérente du pouvoir

Les éléments de la sûreté nationale ont usé d’une violence inouïe pour réprimer une manifestation cette semaine à Oran. Les vidéos de cette terrible répression ont fait le buzz sur les réseaux sociaux. Les victimes de cette violence comptent déposer une plainte collective contre la DGSN.

A Constantine, la journaliste et militante Lynda Nacer est convoquée pour passer devant le juge du tribunal de cette ville pour « incitation à attroupement ». Un grand nombre d’avocats s’est porté volontaire pour défendre la journaliste.

Dans la journée du dimanche 15 décembre, trois manifestants ont été placés en détention provisoire à Tlemcen. Il s’agit Bouziza Boumediene, Tah Khaldi et Belarbi Abdelkader. Ils sont accusés d’atteinte au moral des troupes, atteinte à corps constitué, incitation à attroupement et attroupement non armé.

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