La justice canadienne révèle un scandale de corruption en Algérie

La firme canadienne SNC Lavalin a été citée dans une affaire de corruption en rapport avec ses projets en Algérie. En effet, SNC Lavalin aurait versé un "paiement douteux de 7,5 millions de dollars à destination de l’Algérie" rapporte Le Journal de Montréal dans son édition du 20 décembre.

Le journal s’est appuyé sur des documents présentés lors du procès de l’ancien vice-président de la SNC. Ces mêmes documents ont mentionné le transfert de 7.5 millions de dollars à destination de l’Algérie. Cette enquête a révélé que cette somme a été transmise au compte d’une compagnie coquille dont l’adresse est au Panama. Cet argent avait servi à "rémunérer secrètement deux cadres, soit Bedawi (Sami) et Raymond Fortin directeur de SNC-Lavalin en Algérie", selon toujours les documents de l’enquête.

La même source révèle que lors d’un interrogatoire mené par les autorités suisses en 2012, repris lors du procès de Bedawi au Canada, un banquier dénommé Hervé Siegrist a affirmé qu’il s’agissait "d’une rémunération exceptionnelle versée par SNC-Lavalin à un de ses directeurs".

Il faut rappeler que Sami Bedawi a été reconnu coupable, la semaine dernière, de cinq chefs d’inculpation. Entre autres de fraude et de corruption en relation avec le versement de pots-de-vin en Libye. Il est aussi accusé de corruption avec le même procédé en Algérie. "L’argent qui lui avait été fourni par SNC-Lavalin pour le versement des pots-de-vin en Libye a transité par une société-écran, de la même façon que les sommes à destination de l’Algérie", précisent les documents sur lesquelles il a été condamné.

Le même schéma que celui de Farid Bedjaoui

Ainsi, le témoignage du banquier suisse soulève plusieurs questions sur les activités de SNC-Lavalin en Algérie. Il a aussi révélé que Sami Bedawi lui aurait présenté Farid Bedjaoui, un homme d’affaires algérien, diplômé de HEC Montréal, très proche des hautes sphères du pouvoir algérien. Il faut aussi noter que Farid Bedjaoui a été condamné à plus de cinq années de prison en Italie, l’année dernière, pour "facilitation" de l’obtention de contrats au profit de l’Italienne Saipem auprès de la compagnie pétrolière Sonatrach, moyennant des pots-de-vin.

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