Visiblement, le Maroc prône la prudence dans ses relations avec l'Algérie, notamment depuis l'élection d'un nouveau président, Abdelmadjid Tebboune. C'est dans ce sens qu'on doit lire le refus d'un ministre marocain réagir aux dernières déclarations de Tebboune concernant le Sahara occidental.
En effet, le ministre Hassan Abyaba qui cumule deux porte-feuilles ministériels, à savoir celui de la culture et celui de la jeunesse et des sports, a refusé de réagir "dans la précipitation" aux propos du président algérien sur le Sahara occidental, tenus la semaine dernière. "La politique du Maroc est sereine. Sur ce sujet, il faut prendre du temps" a affirmé Hassan Abyaba en réponse à la question d'un journaliste.
Le Maroc ne privilégie pas la précipitation quand il s'agit de réagir à des propos ou de faire connaître ses positions. C'est en substance ce qu'a souligné le ministre marocain qui est également le porte-parole du gouvernement de Saâdeddine El Othmani. En d'autres termes, le gouvernement marocain veut rester sur les termes contenus dans le message de félicitations envoyé par le roi Mohamed VI au nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune.
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Une nouvelle page entre l'Algérie et le Maroc ?
"Je renouvelle mon appel à ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays voisins, sur la base d'une confiance mutuelle et d'un dialogue constructif" avait affirmé le souverain marocain, le 15 décembre dernier. Avant lui, c'est un ancien haut responsable de l'Etat Abderrahmane El Youssoufi qui a appelé à "une réconciliation historique avec les frères algériens". Pour cela, il prône l'ouverture d'un dialogue entre les dirigeants des deux pays.
A propos des dernières déclarations du président algérien, il s'agit en fait de son discours d'investiture lors duquel il a évoqué entre autres le dossier du Sahara occidental. "Je souligne clairement que la question du Sahara occidental relève d'une question de décolonisation qui est entre les mains des Nations Unies et de l'Union africaine" a estimé Abdelmadjid Tebboune. Il a cependant dit espérer que cette question "n'enveniment pas nos relations avec les frères marocains".
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