Kabylie : Les marches du MAK réprimées, plusieurs arrestations enregistrées

Manifestation devant un commissariat de Bejaïa, en Kabylie

Les marches que devaient organiser le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) dans les wilayas de Kabylie ont été empêchées par les services de sécurité. Les éléments du mouvement séparatiste n'ont finalement pas pu célébrer Yennayer comme les années précédentes. Des arrestations ont eu lieu à Tizi Ouzou et à Bejaïa.

Ce matin de dimanche 12 janvier, le dispositif antiémeute installé devant le campus Hasnaoua de l'université de Tizi Ouzou, en Kabylie, s'est avéré intraitable sur l'interdiction de la manifestation du MAK. En fait, les services de sécurité ont reçu un ordre ferme pour empêcher cette marche.

D'ailleurs, des arrestations ont eu lieu parmi les manifestants avant même que la marche ne commence. Comme le journaliste et militant Pika Ouazi et l'actrice Louisa Zanoun qui ont été cueillis par les éléments de la police au moment où ils se dirigeaient vers le portail principal de l'université de Tizi Ouzou. Le lieu choisi habituellement pour entamer les manifestations.

Plusieurs arrestations à Bejaïa et Tizi Ouzou

Un jeune militant a escaladé le poteau de Sonelgaz avec le drapeau du mouvement séparatiste. Ensuite, il a menacé de se jeter dans le vide si la police ne laisse pas les manifestants lancer leur marche. Il a fallu quelques trente minutes à ses camarades, à des éléments de la protection civile et de la police pour le persuader de descendre.

Par ailleurs, la manifestation que le MAK a programmée à Bejaïa a connu plus de violence. Plusieurs militants indépendantistes ont été arrêtés et conduits au commissariat de la ville. Mais c'était compter sans la solidarité de quelques centaines de citoyens qui ont improvisé une marche pour exiger leur libération.

C'est la première fois que les marches du mouvement séparatiste sont interdites à l'occasion du Nouvel An amazigh Yennayer. Les autorités ont déjà réprimé une marche du MAK mais c'était à l'occasion de la commémoration du printemps amazigh, le 20 avril. C'était en 2014 et l'empêchement a engendré une journée de violence et d'émeutes ayant abouti à plusieurs arrestations.

Lire aussi : Kabylie : Des étudiants affiliés au MAK empêchés de brandir leur drapeau

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