Le général-major Mohamed Mediene dit Toufik a été annoncé mort mercredi 15 janvier par des médias électroniques. La rumeur a rapidement fait le tour de la toile. Sa famille s'est empressée à démentir. Le mythique patron des renseignements algériens, condamné à 15 ans de prison ferme, est vivant. Mais que s'est-il passé dans la nuit d'hier ? Une source proche de sa famille révèle à Observ'Algérie ce qui en était réellement.
Selon ladite source, le général Toufik aurait été évacué en urgence à l’hôpital militaire de Aïn Naadja dans la banlieue d'Alger. D'ailleurs, il aurait subi une intervention chirurgicale et devait retourner à la prison de Blida aujourd'hui. Son état de santé s'est gravement détérioré depuis son incarcération pour complot contre l'armée. Cette évacuation en urgence du général Toufik à l'hôpital militaire, serait à l'origine de la rumeur sur sa mort.
Sa famille qui a démenti la rumeur sur son décès, avait déjà alerté les autorités sur son état de santé. Elle a pour cela rendu public une lettre dans laquelle elle dénonçait déjà des conditions d'incarcération difficiles pour un homme dans ses 80 ans. A ce titre, le général Toufik aurait une ancienne blessure à la jambe qui, selon sa famille, était contractée lors de sa participation à la guerre de libération. Aussi, celle-ci a empiré suite à une chute à la prison de Blida.
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Condamné à 15 ans de prison ferme pour complot contre l'autorité de l'Etat
Pour rappel, le général-major à la retraite, Mohamed Mediene dit Toufik a été condamné à 15 ans de prison ferme par le tribunal militaire de Blida, pour « complot contre l'autorité de l'Etat ». Il a été jugé et condamné en compagnie de ses présumés complices : Saïd Bouteflika condamné à 20 ans de prison ferme, le général Athmane Tartag et la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) Louisa Hanoune, condamnés également à 15 ans de prison ferme.
Le général Toufik était l'homme le plus puissant en Algérie pendant plus de 25 ans, notamment à la fin des années 90. "Rab Dzaïr" (Dieu de l'Algérie), comme aimait le surnommer ses supplétifs, était à la tête du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) de 1990 à 2015.