Le président-directeur général du groupe média Ennahar, Anis Rahmani, de son vrai nom Mohamed Mokadem a été placé dans la nuit de jeudi 13 décembre en détention provisoire à la prison de Koléa.
Selon la même source, le juge d’instruction près le tribunal de Bir Mourad Rais à Alger a ordonné de placer Anis Rahmani sous mandat de dépôt. Le directeur du groupe Ennahar est poursuivi dans plusieurs affaires dont «le trafic d’influence», «obtention d’indus avantages», «violation de la législation régissant le mouvement des capitaux» et «ouverture des comptes bancaires à l’étranger». Les avocats de la défense ont annoncé qu’ils comptent faire appel de cette décision.
Pour rappel, Mohamed Mokadem alias Anis Rahmani a été interpellé, dans la soirée de mercredi, par les éléments de la gendarmerie nationale en civil et conduit au siège de la brigade de recherche et d’investigation de Bab Jdid sans recevoir aucune convocation.
Politique L'ONU dénonce l'interdiction du hidjab dans le sport en France
Selon un communiqué rendu public sur son site internet, le groupe Ennahar a indiqué qu’au moment de son interpellation, le patron du groupe média « était en compagnie de son épouse, directrice de rédaction à bord de son véhicule se dirigeant vers le domicile de sa mère au Quartier Kourifa à El Harrach comme il a l’habitude de prendre de ses nouvelles à chaque soir », indique la même source.
Le groupe médiatique a souligné dans son communiqué que « dès sa sortie du siège du groupe Ennahar, il a été suivi par un convoi de véhicules banalisés à leur bord plusieurs personnes. Trois de ces véhicules ont obstrué le chemin de la voiture du PDG d’Ennahar et de son épouse au niveau de la rocade menant de Ben Aknoun vers Dar El Beida, plus précisément à la Concorde ».
Par ailleurs, Anis Rahmani connu pour son soutien indéfectible pour l’ancien régime sous Abdelaziz Bouteflika, est visé par au moins une trentaine de plaintes auprès des différents tribunaux. Il n’a jamais été inquiété par la justice à cause de l’impunité dont il jouissait de la part des anciens hauts responsables.