L'Algérie va faire appel à la convention anti-corruption de l'ONU pour récupérer l'argent volé et transféré sur des comptes étrangers. Le Premier ministre Abdelaziz Djerad a annoncé la mise en place d'un plan d'action qui permettrait au gouvernement de récupérer les sommes astronomiques détournées.
La récupération de l’argent détourné par les responsables de l’Etat vers les pays étrangers est une opération compliquée qui va prendre du temps. Toutefois, Abdelaziz Djerad a annoncé que le processus de récupération des capitaux passera par trois étapes. Les autorités algériennes doivent en premier lieu prouver la propriété des biens et des fonds détournés ainsi que les localiser.
Ensuite, c'est à la justice algérienne de prendre les décisions et de statuer sur les enquêtes relatives aux affaires de détournements des fonds. L'Algérie devra enfin recourir à la convention anti-corruption de l'ONU et aux accords judiciaires conclus avec les autres pays, et ce, dans le but d’accélérer le recouvrement de l'argent volé et transféré à l’étranger.
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Il faut dire que si les Algériens décident de lancer une démarche pour rapatrier l’argent volé transféré en Europe, ils doivent avant tout prouver que c’est de l’argent volé à l’Etat et transféré illégalement. C’est que les auteurs de ces vols pourraient avoir mené des transactions qui camoufleraient la nature illégale de cet argent. C’est peut-être le cas de la Tunisie qui n’a pas réussi à rapatrier son argent volet depuis le lancement de sa démarche en 2011.
Rappelons que l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Algérie, John O’Rourke, était clair quand il a répondu à une question sur l’aide que pourrait apporter l’UE dans le rapatriement par l’Algérie des sommes volées et transférées vers les banques européennes, particulièrement en France. « C’est extrêmement difficile » affirme John O’Rourke. « Les États de l’UE n’ont pas la main mise sur les comptes des personnes suspectées » indique aussi l’ambassadeur de l’UE à Alger.