Marchés noirs de devises en Algérie : Appel à la fermeture du square port Saïd

Marché noir des devises : Situation actuelle et perspectives d'avenir

Le député Lakhadar Ben Khelaf a demandé au ministre des Finances de reprendre le contrôle sur le marché noir des devises square port Saïd, à Alger. Le président du groupe parlementaire du parti de l’Union pour la renaissance, la justice et la construction a affirmé que ce marché agit en véritable bourse sous les yeux des responsables qui ne bougent pas le petit doigt.

Le député a interrogé le ministre des Finances sur les mesures que le gouvernement compte prendre contre ce marché illégal qui contribue au transfert illicite de la devise vers l’étranger. Il affirme que le marché du square port Saïd exerce ses activités au vu et au su de toutes les institutions de l’Etat, à savoir le Sénat, l’Assemblée populaire nationale, le tribunal Abane Ramdane et la direction générale de la Sûreté nationale sans que ces derniers n'interviennent pour le fermer.

Les pays européens complices de la fuite des capitaux

Par ailleurs, Lakhadar Ben Khelaf a accusé les pays européens de complicité dans la fuite des capitaux à partir de l’Algérie. Il a assuré que malgré toutes les correspondances du ministre des Finances aux pays européens pour refuser l’ouverture de comptes bancaires aux Algériens non résidents dans leurs pays, ceux-ci continuent de recevoir d’argent venant d'Algérie. Le député indique que ces pratiques vont à l’encontre des lois algériennes sur la circulation des fonds à partir et vers le pays.

La fuite des capitaux s'est accélérée depuis le début du Hirak

Lakhdar Ben Khelaf s’est appuyé sur les statistiques des douanes algériennes pour alerter sur l’accélération de la fuite des capitaux à partir de l’Algérie depuis le début du Hirak. Il a ajoute qu’ en plus du détournement direct des devises, d’autres formes existent pour transférer illégalement de l’argent à partir du pays. Le député a évoqué le système de la surfacturation et du « cabas » utilisé par les opérateurs économiques véreux. Le député conclut que la fuite des capitaux contribue grandement à la flambée des cours des devises étrangères en Algérie. Il a interpellé à cet effet le gouvernement pour prendre les mesures nécessaires contre le marché noir de la devise qu’il accuse d’être derrière la dévalorisation de la monnaie nationale.

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