Algérie : Le Hirak célèbre son endurance et sa résistance

Manifestation populaire à Tizi Ouzou, le vendredi 21 février 2020

Les Algériens sont sortis ce vendredi 21 février pour manifester à l'occasion du 53ème vendredi consécutif, à Alger et dans plusieurs villes du pays. Ils ont à cette occasion réitéré leur détermination à lutter pour la liberté, la démocratie et un Etat de droit. C'est une manifestation drapée dans une célébration du premier anniversaire du Hirak.

Le peuple algérien a réaffirmé, après une année de mobilisation, sa détermination à aller jusqu’au bout dans son action. Les manifestants qui ont envahi le pays ont, à nouveau, réitéré leurs principales revendications portant sur l’instauration d’un Etat de droit, une justice indépendante et le respect des libertés. C'est ce qui ressort du Direct assuré tout au long de la journée par l'équipe d'Observ'Algérie.

Les manifestants ont scandé des slogans appelant à un changement radical du système et à l’avènement d’un Etat civil et démocratique. « Etat civil et non militaire », « Système dégage », « Une nouvelle vie dans une 2ème république », « Le peuple veut la chute du système , « On marchera jusqu’au changement » sont les principaux slogans scandés et entonnés dans les quatre coins de l'Algérie.

Le Hirak rejette la décision de Tebboune concernant le 22 février

Aussi, cette nouvelle journée de mobilisation a été une occasion pour les Hirakistes de scander le nouveau slogan de la semaine, lié à l'actualité. "Il n'y aura pas de célébration avec la bande" a été scandé dans plusieurs wilayas du pays pour dire non à la décision du chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune de décréter le 22 février "journée nationale de la fraternité et de l'union du peuple avec son armée pour la démocratie".

Des femmes, des hommes, des enfants et des personnes âgées ont battu le pavé en ce vendredi. A Alger et à Bejaïa, en Kabylie, les manifestants ont en fait réclamé la libération inconditionnelle des activistes arrêtés dans la matinée, à l'instar du policier Zahir Moulaoui et l'avocate Yamina Alili. C'est que si du côté du peuple, il y a du nouveau dans les slogans, il n'y a rien de nouveau dans l'attitude de la police en ce vendredi 53.

Les éléments de la police ont en effet réprimé les manifestants dans la matinée, comme ils l'ont fait dans la soirée de jeudi, contre notamment ceux qui sont venus de l'extérieur de la capitale. Ceux qui ont pu passer les mailles du filet des éléments de la gendarmerie qui ont fermé Alger depuis deux jours aux manifestants de toutes les wilayas du pays, particulièrement ceux de Kabylie.

A Alger, une marée humaine pour l'anniversaire du Hirak

A Alger, c'est une marée humaine qui a déferlé sur les artères principales. Résistance et endurance sont les principaux mots d'ordre à l'occasion de l'entame de l'An II de la Révolution du sourire. C'est d'ailleurs le message principal lancé par le peuple à l'adresse des tenants du pouvoir algérien.

Aussi, les manifestants des quatre coins de l'Algérie ont réitéré leur exigence d'une libération sans condition des détenus politiques et d'opinion qui croupissent encore dans les prisons du système. Ils ont également dénoncé la soumission de la presse au pouvoir exécutif. Qu'elle soit publique ou privée, la presse proche du pouvoir en a eu pour son grade à l'occasion de cette nouvelle manifestation.

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