Algérie-FFS : Démission de trois membres de l'Instance présidentielle

Photo montage : Mohand Amokrane Cherifi, Sofiane Chioukh et Brahim Meziani

Va-t-on vers le règlement de la crise qui secoue le FFS depuis plus de deux années ? La déclaration de trois des cinq membres de l'Instance présidentielle (IP), rendue public ce jeudi 27 février 2020, le laisse croire. Ces derniers ont décidé de démissionner de cette structure pour provoquer la tenue d'un Congrès extraordinaire que le parti tiendra, en principe, en avril.

En effet, Mohand Amokrane Cherifi, Sofiane Chioukh et Brahim Meziani ont rendu public un communiqué dans lequel ils disent croire que seule l'élection d'une nouvelle Instance présidentielle permettra de parvenir à rétablir la stabilité et l'unité du parti. Parce que "la voie utilisant les structures actuelles pour organiser un Conseil National puis un Congrès National ordinaire est longue et ne réunit pas les conditions de sa réussite, en l’absence d’un large consensus".

"Les trois membres de l’IP engagent leurs démissions respectives pour convoquer un Congrès National Extraordinaire au mois d'avril 2020, conformément à l’article 48 des statuts, sur la base de la composante définie par l’Article 34 des statuts", indiquent les trois membres de l'IP. Ils précisent cependant que le Congrès extraordinaire aura un seul ordre du jour, en l'occurrence l'élection d'une nouvelle Instance présidentielle.

Un nouveau Congrès extraordinaire pour avril 2020

Les trois membres de l'IP, qui compte aussi Ali Laskri et Hayet Taïati, appellent le président de la commission de préparation du Congrès national à installer sa structure dans les plus brefs délais, "afin de mettre en place les modalités d'organisation de ce Congrès, selon les prérogatives qui lui sont dévolues par les statuts et le règlement intérieur du Parti".

La persistance du blocage en vigueur au sein du parti fondé par le défunt Hocine Aït Ahmed allait le mener vers un arbitrage du ministère de l'Intérieur. L'inquiétude des militants de base est perceptible depuis que le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune a annoncé une révision constitutionnelle. Le FFS aurait pu disparaître avec les nouveaux textes de loi qui naîtront de cette révision, notamment la loi sur les partis politiques.

L'inquiétude des militants du FFS est grande

D'ailleurs, au niveau de la base, des discussions commençaient à être engagées autour d'initiatives de militants, dans le but d'amener les dirigeants du parti à trouver un terrain d'entente pour le sauver de la disparition. Visiblement, le cri des militants de base a été entendu par trois membres de l'IP qui imposent, par le biais de leur démission, la tenue d'un nouveau Congrès extraordinaire susceptible de libérer les énergies et d'éloigner le plus ancien parti d'opposition du spectre de la dislocation.

Donc, les participants au 5e Congrès ordinaire de 2013 se retrouveront encore une fois pour élire une nouvelle IP pour le FFS. Ce sera en avril, comme c'était le cas pour le premier Congrès extraordinaire du 20 avril 2018, dont la tenue a été provoquée par la démission de Ali Laskri. Les Congressistes auront la responsabilité d'introniser une Instance présidentielle capable d'apporter la stabilité à leur parti. Et de manière définitive.

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