La présidence de la République a confirmé dimanche 1er mars la dissolution cette année des Assemblées élues et la tenue des élections législatives et locales. Selon Mohamed Laâgab, chargé de mission à la présidence, cette option est logique et naturelle au lendemain de la promulgation d'une nouvelle Constitution.
"Une nouvelle Constitution pourrait donner lieu à un nouveau système politique et éventuellement un nouveau mode d’élections. Dans ce cas, la dissolution interviendra logiquement, et ce ne sera pas un abus de la part du président de la République", a affirmé Mohamed Laâgab devant des journalistes.
L'ex-directeur de campagne du candidat Abdelmadjid Tebboune a précisé dans le même sillage que cette question de dissolution du Parlement est une revendication du Hirak. Histoire de dire que ce n'est pas une décision pour prendre une revanche sur la majorité FLN-RND qui n'a pas soutenu le chef de l'Etat lors de la campagne électorale. Mais surtout que Tebboune est en train de répondre aux exigences du Hirak. Comme cette dissolution des Assemblées élues programmée à partir de la fin de l'année en cours.
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"Monsieur le président de la République a dit qu’il adopte à 100% les revendications du Hirak. Nous en avons réalisé entre 70% et 80% et le président s’attelle à en accomplir le reste", a-t-il souligné. Selon Mohamed Laâgab, la dissolution ne peut pas intervenir tout de suite.
L'action de la présidence, notamment dans le cadre de la révision constitutionnelle et la promulgation des lois qui en seront issues, auront besoin du Parlement pour adoption. D'autant plus que le peuple algérien serait réfractaire à des décrets par ordonnance, dont a abusé l'ex-président Abdelaziz Bouteflika.