La France compte durcir les procédures aux retraités algériens

Les autorités françaises se dirigent vers la promulgation d'une nouvelle loi qui vise à durcir le contrôle du versement des pensions des retraite. Des parlementaires ont ainsi proposé une procédure qui obligera les retraités étrangers, dont les Algériens, à prouver qu'ils sont toujours en vie avec preuve physique.

Les retraités algériens se contentent jusqu'ici de présenter un certificat de vie pour bénéficier de leurs pensions. Néanmoins, ils pourraient bientôt être obligés de faire plus d'efforts pour continuer à percevoir leurs pensions. En effet, des députés du Parlement français ont soutenu que la France devrait s'appliquer, plus afin de lutter contre la fraude dans leurs services de retraite à l'étranger.

Pour eux, le simple papier que reçoivent les caisses de retraite françaises n'est pas suffisant. Ainsi, ils proposent d'adopter un mécanisme de suivi physique de tous les bénéficiaires étrangers des allocations de retraite françaises. Il s'agit, selon eux, du meilleur moyen de vérifier que le retraité est bien vivant.

Les retraités devront se déplacer aux consulats

En outre, on apprend que ce sont les services consulaires français qui vont s'occuper de cette opération de vérification. Les retraités étrangers devront ainsi se présenter aux consulats de France afin prouver qu'ils sont toujours en vie. Cette inspection permettra également de démontrer l’authenticité de la pièce justificative présentée, à savoir le certificat de vie.

Il faut dire que les retraités algériens sont d'autant plus visés par cette procédure. Certains chiffres (non officiels) indiquent qu'en 2015, l'Algérie représentait pas moins de 26 % de l'ensemble des allocations allouées aux retraités étrangers. Ce qui représente 815 242 bénéficiaires.

Les retraités algériens pointés du doigt

Notons que plusieurs responsables français avaient soulevé le problème du nombre des retraités en Algérie. En effet, ils soupçonnent plusieurs familles de ne pas déclarer le décès des bénéficiaires afin de continuer de percevoir leurs pensions assurées par la France.

À cet effet, Rolande Ruellan, ancienne présidente de la 6e chambre de la Cour des comptes, s’était étonnée de la "longévité des ressortissants algériens bénéficiant d’une retraite française en Algérie". En effet, elle s’est demandé par quel miracle "le nombre de pensionnés algériens centenaires enregistrés dans nos caisses de retraite" pouvait dépasser celui "des centenaires recensés par le système statistique algérien".

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