Condamnée à perpétuité par contumace, une huissière de justice en délit de fuite a été arrêtée la fin de la semaine dernière aux frontières algéro-tunisennes, a-t-on appris de sources concordantes. Celle-ci s'était réfugiée en Tunisie. Elle a été appréhendée alors qu'elle tentait de regagner le pays irrégulièrement, en compagnie de certains membres de sa famille.
Les faits remontent à l'année dernière. L'affaire a éclaté suite à l'examen d'une autre affaire concernant une femme divorcée, poursuivie pour "non respect d'une décision de justice". Cette dernière a été convoquée suivant un PV de sortie d'un huissier de justice qui l'accusait de l'avoir empêché d'accomplir sa mission. Le même PV indiquait que la femme en question a refusé de se soumettre à la décision de la justice qui la sommait de laisser son ex-époux voir leur fils.
Lors du procès, l'accusée a prouvé son innocence. Il s'est avéré que cette dernière se trouvait dans un hôpital, à Alger, à la période indiquée sur le PV. Elle a également affirmé n'avoir jamais rencontré l’huissier de justice en question, qui n'est autre que la femme arrêtée la semaine passée.
La femme acquittée a, alors, déposé plainte contre l'huissière pour "falsification de documents officiels". Au lieu de répondre de ses actes, cette dernière a fui le pays. Lors de son procès, le procureur a requis contre elle la peine capitale du fait qu'elle appartenait au personnel de la justice. Le juge l'a finalement condamnée à perpétuité et un mandat d'arrêt a été lancé contre elle.
Voulant probablement profiter des circonstances de l'épidémie qui sévit actuellement dans le pays et en Tunisie, son pays de refuge, elle a tenté de regagner l'Algérie. Mais c'était sans compter sur la vigilance des gardes-frontières qui l'ont interpellée.
