Algérie : Grave pénurie de vaccins pour enfants

Un enfant en train de se faire vacciner

De dangereuses maladies infectieuses disparues depuis des décennies pourraient refaire surface en raison d'une pénurie de vaccins dans les structures de santé, en Algérie. L'indisponibilité de ces produits médicaux, provenant essentiellement de l'étranger, est une conséquence des mesures préventives imposées pour la lutte contre le coronavirus.

Il importe de souligner que, depuis près d'une année et bien avant l'apparition de la pandémie du nouveau coronavirus, les centres chargés de la vaccination connaissaient déjà un manque flagrant en matière de vaccins. « Nous allons ainsi vers une situation qui se complique de plus en plus et dont les répercussions sanitaires risquent d’être graves », a averti le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP).

Selon ce syndicaliste, les centres de vaccination connaissent un manque de Tétract-Hib, un vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche; de HVB pédiatriques, un vaccin contre l'hépatite virale B chez l'enfant; de poliomyélites en forme injectable et de DT adulte administrés aux femmes enceintes pour la prévention contre le tétanos néonatal. Cette pénurie, selon le même praticien, a perturbé le programme national de vaccination des enfants dans les centres de protection maternelle et infantile (PMI).

Par ailleurs, le Dr Lyes Merabet prévient du risque de réapparition de maladies infectieuses et dangereuses à la fin du confinement, telles que la coqueluche et la diphtérie. Des affections disparues depuis des décennies. En outre, le docteur soutient que le nombre des doses distribuées en temps normal sont en deçà des besoins en la matière. « Les quantités livrées par l’Institut Pasteur d’Algérie sont très insuffisantes par rapport aux besoins des différents établissements de santé qui s’occupent de la vaccination des enfants », a-t-il révélé.

Pour rappel, le ministère de la Santé a recommandé, au début de ce mois d'avril, de ne pas suspendre le programme de vaccination. Le département de Abderrahmane Benbouzid a même averti qu'une perturbation dans le calendrier de vaccination des enfants « pourrait avoir de graves conséquences ».

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