Kabylie : Les étudiants de l'université de Tizi-Ouzou boudent le télé-enseignement

photo : université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou

Le bureau du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) de l'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, a indiqué, dans une déclaration rendue publique mardi 28 avril, que le télé-enseignement n'a pas suscité l'enthousiasme tant attendu auprès des étudiants de cette université. Ces derniers ont donc boudé cet enseignement à distance mis en place en raison de la crise sanitaire en vigueur.

D'emblée, le CNES de l'université Mouloud Mammeri explique que le faible débit de la connexion internet est derrière l'échec prévisible du télé-enseignement. « Il aurait fallu que l’accès à l’internet avec un débit satisfaisant soit assurés à tous, enseignants et étudiants (...) l’accès à l’internet est encore loin d’être universel, surtout dans les régions rurales » lit-on dans la déclaration du syndicat.

Dans le même contexte, le CNES de Tizi Ouzou estime que la décision du télé-enseignement, prise pour assurer la continuité des cours durant la période de confinement, est « discriminatoire » entre les étudiants qui peuvent avoir accès à internet et ceux qui ne le peuvent pas. Le syndicat rappelle par la suite que cette décision égratigne le principe de la gratuité de l'enseignement. « Un étudiant doit s’équiper d’un terminal, ne serait-ce qu’un Smartphone répondant aux normes internationales, et d’un abonnement internet », est-il souligné dans la déclaration.

Par ailleurs, ce syndicat activant dans cette université de Kabylie trouve que la situation s'avère pénalisante pour les étudiants, qui ne pourront accéder uniquement qu'au cours mis en ligne, et pour les enseignants qui sont contraints de renoncer à leur droit de protéger leurs cours. Et rappelle que les travaux pratiques et les travaux dirigés ne peuvent pas être assurés pas ce type d'enseignement.

A ce titre, le syndicat a fait comprendre que le télé-enseignement ne pourra pas répondre aux exigences pédagogiques puisque ce n'est qu'un moyen pour « maintenir une activité académique minimale » en cette période de la pandémie du coronavirus. « Songer à remplacer l’enseignement présentiel est un pas que même les pays qui l’ont initié n’ont pas encore franchi, y compris dans ce contexte sanitaire mondial », est-il est conclu dans la déclaration.

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