Diffusion de documentaires sur l’Algérie : L'APS répond aux chaînes françaises

Les documentaires français sur le Hirak « Algérie, mon amour » et « Algérie: Les promesses de l’aube » font encore réagir en Algérie. Les choix éditoriaux de France Télévisions ont provoqué des tensions diplomatiques entre les deux pays. Perçue comme une attaque contre le peuple algérien et ses institutions, cette « manœuvre » n’est pas passée sous silence.

Après la réaction officielle des autorités algériennes qui ont rappelé l’ambassadeur d’Algérie à Paris, en signe de protestation contre la diffusion desdits documentaires, l’agence officielle se lance dans une véritable campagne médiatique contre « la France coloniale ».

En effet, depuis quelques jours, l’APS multiplie les reportages et les dépêches sur les atrocités commises par la France pendant l’occupation de l’Algérie. Les événements marquants de la révolution algérienne, réprimés dans le sang par les forces armées du colonisateur, sont ressuscités et remémorés.

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Les dépêches de l’APS rappellent les « crimes contre l’humanité imprescriptibles que la France coloniale a tenté depuis d’occulter à travers ses directives et lois ». Elles consignent « la torture pratiquée par la France coloniale en Algérie depuis le début de l’occupation jusqu'à la veille de l'indépendance, la politique de déplacement des populations autochtones et les camps de concentration (…) des violations flagrantes des droits de l’homme dont les séquelles persistent encore aujourd’hui ».

L'APS rappelle l'adhésion totale et complète du gouvernement français dans la guerre d'Algérie

L’agence officielle évoque également l'ordonnance N°11 cosignée par le ministre de l'Intérieur Maurice Bourgès Maunoury et le ministre de la Défense le général Pierre Kœnig en juillet 1955, portant "adhésion totale et complète du Gouvernement français dans la guerre d'Algérie".

Ces reportages tiennent à témoin l’opinion publique sur les tragédies du peuple algérien, « à travers des photos et des séquences d’archives que les enfants d'aujourd'hui auraient peut-être du mal à regarder, mais qui étaient bel et bien le lot quotidien des Algériens loin des yeux des médias étrangers. A présent, ils sont le témoin de l'atrocité abominable du colonisateur et de sa transgression de tous les us et lois garantes de la dignité de l'être humain et de son intégrité physique et morale ».

Violente réaction de l'APS à la diffusion des documentaires français sur l’Algérie

Au lendemain de la diffusion des documentaires de France 5, l’APS a réagi violemment à « cette orchestration politique, basée sur la diffusion de deux documentaires et de deux débats subséquents, avait été précédée d’une vaste campagne d’annonce, durant deux semaines, à travers l’ensemble de la presse hexagonale sur papier, en ligne et audiovisuelle, généraliste et spécialisée, toutes sensibilités confondues ».

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L’agence officielle accuse explicitement cette « France officielle qui s’implique officieusement, de manière cyclique, dans l’anti-Algérie. Pour mieux encourager en sous-main le mouvement des plaques tectoniques de la subversion portée par des forces marginales. » Et de souligner que « cette campagne de presse publique lancée en dehors de toute justification par l’actualité brûlante ou même décalée, a fait tomber les masques et traduit des desseins malveillants ».

Pour l’APS, le documentaire de France 5 TV a été « encore plus offensant pour le mouvement populaire Hirak, rabaissé au rang de mouvement d’aspiration "à la consommation bachique et à un mieux-être sexuel affranchi de tous les codes de la morale publique et de l’éthique individuelle ».

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