Le Maroc réagit aux accusations de la présidence algérienne

La sortie médiatique du porte-parole de la présidence de la République algérien concernant le Consul du Maroc à Oran n'a pas été pour plaire à Rabat. Mohand Oussaïd Belaïd a ouvertement accusé mardi 9 juin l'ex-représentant du royaume d'être un officier des renseignements. Dans la soirée de la même journée, le royaume chérifien a réagi à travers son ministre des Affaires étrangères.

Dans une déclaration à l'agence officielle marocaine, (MAP), Nasser Bourita a affirmé que « le Maroc a d’abord pensé ne pas réagir à ces affirmations irresponsables auxquelles nous sommes habitués depuis des décennies ». Et d'ajouter : « Toutefois, devant la gravité extrême de tels propos, le Maroc exprime sa consternation face à ces allégations émanant d’un représentant d’une institution censée faire preuve de discernement et de retenue ».

Il indique encore que « le Maroc rejette ces assertions ridicules et sans fondement», précisant que « le consul général du royaume à Oran est un cadre du ministère, justifiant d’une carrière longue de 28 ans, aussi bien au service central que dans plusieurs postes à l’étranger ».

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L'escalade pouvant en appeler d'autres

Le chef de la diplomatie marocaine a indiqué par ailleurs que « le rappel du consul a été décidé à l’initiative exclusive du Maroc même s’il s’est toujours acquitté de ses fonctions de manière tout à fait convenable et professionnelle ». Il précise qu’ « à aucun moment, le Royaume n’a reçu, de la part des autorités algériennes, une quelconque demande officielle formelle de rappel de son consul général ».

Lors de son point de presse, le porte-parole de la présidence de la République a soutenu que le diplomate Boutaher Aherdan a quitté Oran « à la demande de l’Algérie et son attitude a dépassé toutes les limites de la convenance ».

« Nous sommes dans un pays ennemi, je vous le dis franchement », avait déclaré le diplomate marocain « déchu » lors d'une rencontre avec certains ressortissants marocains à Oran. Celui-ci a quitté l'Algérie samedi 6 juin à bord d'un vol de rapatriement des Marocains bloqués en Algérie. Avec cet épisode, les relations algéro-marocaines enregistrent une autre escalade qui est loin d'être une première et qui pourra en appeler d'autres.

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