La crise diplomatique entre l'Algérie et le Maroc s'accentue

Montage : Drapeau Algérie/Maroc - Sabri Boukadoum - Nasser Bourita

La crise diplomatique entre l'Algérie et le Maroc s'accentue. Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a décidé de convoquer l'ambassadeur d'Algérie au Maroc suite à la sortie médiatique du porte-parole de la présidence algérienne, qui avait accusé le consul du Maroc à Oran d’être « un officier des renseignements ».

En effet, l'ambassadeur d'Algérie à Rabat, Abdelhamid Abdaoui, a été convoqué par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, rapporte, ce jeudi 11 juin, le média marocain Le 360. Cette convocation fait suite aux graves accusations portées par Mohand Oussaïd Belaïd contre le consul du Maroc à Oran. Il avait soutenu que ce dernier était un « officier des services de renseignements marocains désigné consul d'Oran pour d’autres raisons ».

Les responsables marocains ont ainsi décidé de réagir en faisant appel au représentant algérien. Le royaume chérifien demandera certainement des explications concernant cette sortie médiatique du responsable de la communication de la présidence algérienne.

La réaction de Rabat

Notons que le Maroc avait déjà réagi aux accusations de la présidence algérienne. Dans une déclaration à l’agence officielle marocaine (MAP), Nasser Bourita a notamment affirmé que le Maroc rejetait « ces assertions ridicules et sans fondement», précisant que « le consul général du royaume à Oran est un cadre du ministère, justifiant d’une carrière longue de 28 ans, aussi bien au service central que dans plusieurs postes à l’étranger ».

L'Algérie assume les propos de Mohand Oussaïd Belaïd

Néanmoins, l'Algérie est encore revenue à la charge ce jeudi. Dans une déclaration donnée à l'APS, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali-Cherif, a d'abord souligné « la volonté de la partie algérienne d'éviter de verser dans toute polémique stérile ». Et de rappeler que les démarches entreprises par le gouvernement algérien pour dénoncer le grave dérapage du consul général marocain étaient « conformes à la pratique diplomatique universelle ».

Le porte-parole du MAE a appelé « la partie marocaine, dans des termes appropriés et sans équivoque, à prendre les mesures qui s'imposent, lesquelles ne peuvent avoir une autre acception ni autre interprétation que celle du rappel par le Maroc de son consul à Oran ».

« Cette exigence de la partie algérienne a été réitérée dans des termes clairs et directs à l'occasion des entretiens téléphoniques qui ont eu lieu entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, suite à cet épisode malheureux», conclut M. Benali-Cherif.

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