Accusé de détenir la nationalité française, le ministre des Moudjahidine réagit

Tayeb Zitouni

Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Tayeb Zitouni a réagi ce mardi 30 juin, aux informations selon lesquelles il détient la nationalité française. Le membre du gouvernement a indiqué que la campagne qui le ciblait a des visées « politiques » et que tous « les Algériens savent qu’il est algérien et ne détient que la nationalité algérienne ».

Le ministre des Moudjahidine explique que la campagne qui le visait sur les réseaux sociaux, l’a bouleversé. Le département ministériel dirigé par Tayeb Zitouni avait rendu public un communiqué  « suite à la campagne menée par certaines parties contre la personne du ministre des Anciens combattants ».

Le ministère a répondu à ceux qui prétendent que Tayeb Zitouni « possède une autre nationalité que la nationalité algérienne, nous démentons ces allégations mensongères dénuées de tout fondement et assurons que M. Tayeb Zitouni ne possède que la nationalité algérienne héritée de ses ancêtres et qu’il porte avec fierté », a réagi le ministère dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook.

Tayeb Zitouni « ne portera pas d’autre nationalité aujourd’hui, demain et pour toujours et veillera à immortaliser et à glorifier les symboles de la mémoire nationale et à être fidèle à la mémoire des Chouhada, victimes des crimes commis par le colonialisme français au détriment du peuple algérien de 1830 à 1962, » explique le communiqué.

Les hautes fonctions de l'Etat interdites aux binationaux

A noter que la vive polémique qui a visé le ministre des Moudjahidine survient suite à la décision du président Abdelmadjid Tebboune d’annuler la désignation de Samir Chaâbna comme ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l’étranger. Celui-ci avait refusé de renoncer à sa nationalité française.

Pour rappel, lors d'un entretien accordé au quotidien français, Le Figaro en février dernier, Abdelmadjid Tebboune avait promis de changer l’article 51 qui empêche les Binationaux d’accéder aux hautes fonctions de l’Etat.

Il avait notamment indiqué que « l’immigration d’origine algérienne à l’étranger a toute sa place ici, et nous œuvrons pour qu’il n’y ait plus de séparation entre les citoyens émigrés et ceux qui sont restés au pays. Ils ont les mêmes droits et possibilités. Qu’ils soient momentanément ou définitivement à l’étranger, leur pays d’origine demeure l’Algérie, et ils y sont les bienvenus, » a-t-il déclaré.

Le chef de l'Etat avait précisé toutefois, que « certains postes, ultrasensibles, qui touchent à la sécurité nationale, ne peuvent pas être ouverts à n’importe qui. C’est une pratique mondiale ».

 

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