Algérie : Le président du Sénat égratigne le courant islamiste

Montage : Salah Goudjil sur fond du rassemblement des Algériens à Paris

Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, s’est introduit dans le débat qui a lieu ces derniers jours entre le courant démocrate et les islamistes de Rachad. L'ancien Moudjahid a affirmé mardi 30 juin lors de l’adoption par le Sénat de la loi instituant la journée du 8 Mai comme Journée nationale de la mémoire, que la déclaration du 1er Novembre 1954 est contre l'édification d’un Etat religieux.

Ainsi, les autorités officielles du pays se positionnent sur les tiraillements entre les démocrates et les islamistes. Ces derniers s'appuient sur la déclaration du 1er novembre pour affirmer que cette dernière visait l'instauration d'un Etat islamique. Ce débat qui a lieu sur les réseaux sociaux ainsi que lors du rassemblement de la diaspora algérienne à Paris, se transforme en un véritable lynchage des démocrates qui ont souligné les aspirations démocratiques de la révolution algérienne.

Salah Goudjil en tant que président du Sénat s'est invité au débat et a affirmé que la déclaration du 1er Novembre 1954 ne signifie nullement l’édification d’un Etat religieux après la réalisation de l’indépendance de l'Algérie. Il a tenu à rappeler que le document prône l’édification d’une République démocratique, populaire et sociale dans le respect des principes islamiques.

Ni Etat islamique, ni Etat laïc

Le président du Conseil de la nation a expliqué que la référence à l'islam dans la déclaration du 1er novembre avait pour objectif de libérer cette religion de la colonisation française. Il ajoute aussi que cette référence à l'islam a pour prétention de bâtir une République, ni islamique ni laïque.

Il déclare en l'occurrence : « Le 1er Novembre n’est pas fait au nom d’un parti politique ou d’un zaïm. Son slogan est "du peuple au peuple". Il énonce l’édification d’un État démocratique, populaire et social, dans le respect des principes de l’Islam. La proclamation n’a pas dit qu’on va bâtir un État islamique. Notre religion était colonisée au même titre que la terre et le peuple».

Salah Goudjil conclut : «Je voulais rappeler l’interprétation de cet article car beaucoup de choses se disent aujourd’hui à propos de l’interprétation de la déclaration du 1er Novembre. Il est temps d’approfondir et d’interpréter cette déclaration avec son vrai sens, comme pensée par ses auteurs ».

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