Algérie-France : L'Elysée commente la restitution des restes des résistants martyrs

L'Elysée-restes des premiers martyrs Algérien

La présidence française s'est exprimée, vendredi 3 juillet, sur la restitution à l'Algérie des crânes des premiers martyrs algériens. L'Elysée décrit l'événement de "geste pour la guérison des blessures de l'Histoire". 

L'Elysée déclare que cet événement est un geste qui s'inscrit "dans une démarche d'amitié et de lucidité sur toutes les blessures" de l'Histoire. Pour la France, la récupération par l'Algérie des restes mortuaires de ses martyrs est le fruit du travail que le président Macron "a engagé avec l’Algérie". Ce travail, ajoute l'Elysée, sera poursuivi "dans le respect de tous, pour la réconciliation des mémoires des peuples français et algérien".

Rappelons que l'Algérie a récupéré, vendredi 3 juillet, 24 crânes des premiers combattants tombés au champ d'honneur au 19e siècle. En 2017, lors de sa visite à Alger, le président français, Emmanuel Macron, s’était engagé à restituer les restes mortuaires des insurgés conservés au Musée de l’Homme. Il avait également qualifié, avant son élection, la colonisation de l'Algérie de "crime contre l'humanité".

La question mémorielle reste au cœur des relations entre les deux pays

En 2011, l'historien Ali-Farid Belkadi soulevait la question des crânes entreposés au Musée de l'Homme de Paris. Il a dénoncé leur "calfeutrage dans de vulgaires boîtes cartonnées qui évoquent les emballages de magasins de chaussures". Une affirmation que la direction du musée à l'époque avait rejetée.

Il y a lieu de rappeler que de nombreuses personnes, notamment des historiens français, avaient signé des pétitions réclamant le retour de ces restes en Algérie. En 2018, l'Algérie avait demandé officiellement au gouvernement français ces crânes ainsi que les archives coloniales. 

L'Algérie veut notamment remettre sur la table le dossier des disparus de la Guerre de libération ainsi que celui des victimes des essais nucléaires dans le Sahara. C'est dire que la question de la mémoire reste une question cruciale dans les relations entre l'Algérie et la France. C'est d'ailleurs dans ce cadre que l'APN et le Conseil de la Nation ont adopté récemment la loi instaurant le 8 mai, comme une journée de la mémoire, en hommage aux victimes de la colonisation.

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