Algérie : Abdelaziz Rahabi propose un mandat présidentiel unique de six ans

L’ancien ministre de la Communication Abdelaziz Rahabi a formulé de nombreuses propositions dans sa contribution au projet de la révision constitutionnelle en Algérie. Dans une déclaration rendue publique ce samedi 11 juillet, il a appelé à un mandat présidentiel unique de six ans.

Dans une publication postée sur son compte Facebook, l’homme politique algérien Abdelaziz Rahabi a proposé un mandat unique et non-renouvelable d’une durée de six ans. Il argue que « la vie de la Nation est en bonne partie réglée sur les échéances électorales ».

Celui qui a occupé de nombreuses fonctions au sein du gouvernement algérien dans les années 90 a indiqué que « les élections présidentielles remettent périodiquement l’Administration au centre de la politique et l’éloignent de sa mission de service public. Des moyens financiers considérables sont mobilisés sur le budget de l’État ». De ce fait, estime-t-il, « la perspective de la réélection favorise la corruption et le clientélisme ».

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Suppression du Conseil de la nation

L'ex-ministre de la Communication a, en outre, plaidé pour la suppression du Conseil de la nation. Selon lui, cette institution est « budgétivore et inutile ». Il rappelle qu'elle a été « créée pour répondre à un besoin ponctuel en rapport avec la crise politico-sécuritaire des années quatre-vingt-dix ».

A partir de là, le diplomate algérien juge que « le Conseil supérieur de la Magistrature ne peut être envisagé ni comme un prolongement de l’Exécutif, ni comme un syndicat de magistrats, mais bien, comme une Autorité au service de la loi et du justiciable ». L’homme politique a, par ailleurs, proposé que les anciens présidents de la République algérienne fassent partie de la composante de la Cour constitutionnelle.

Changement de la dénomination officielle du pays

D'autre part, le diplomate algérien a proposé le changement de la dénomination « République algérienne démocratique et populaire » au profit de la « République algérienne » ou simplement d’« Algérie ». Une proposition que ce dernier dit avoir soulevée durant le débat de 1996 sur la Constitution.

La proposition a été formulée, dans un premier temps, explique-t-il, parce que « l’Algérie a été dirigée de 1958 jusqu’à l’indépendance par le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) ». Dans un second temps, ajoute-t-il, parce que « la  dénomination actuelle a été adoptée dans la première Constitution de juillet 1963. Elle est le produit d’une réalité historique donnée, des rapports de force du moment et de la conjoncture internationale marquée par la division idéologique du monde ».

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