France : Un Algérien refuse de quitter un ancien foyer ADEF

Mokhtar Merabta

Un ressortissant algérien refuse de quitter un ancien foyer ADEF qui sera démoli. Son expulsion ainsi que celle de neuf autres résidents, qui refusent aussi d'être délogés, est prévue dans trente jours, indique, ce lundi 31 août, le média français Le Parisien.

Selon la même source, Mokhtar Merabta est âgé de 43 ans. Chauffeur-livreur de profession, il a quitté l’Algérie pour la France il y a vingt années. L'Algérien fait partie des derniers résidents du foyer des travailleurs migrants ADEF situé dans l'avenue de Stalingrad, à Chevilly-Larue, dans le Val-de-Marne (Île-de-France)

Le ressortissant algérien refuse catégoriquement de quitter l’immeuble- bien que délabré et à l'abandon- tant que, exige-t-il, une solution de relogement , qu’il jugera « correcte », ne lui sera pas proposée. Une revendication que partagent les neuf autres personnes qui habitent les lieux.

La solution de relogement proposée est « trop chère »

Une solution de relogement a été proposée à Mokhtar Merabta ainsi qu’aux derniers résistants. Ce dernier explique qu'on leur a proposé « une chambre à 18m2 sans cuisine contre la somme de 420 euros par mois ». Alors que dans ce foyer destiné à la démolition, il paie 310 euros par mois pour un 40m2.

Par ailleurs, Mokhtar Merabta a confié que la résidence était à la merci des rôdeurs. Il raconte que ces derniers avaient failli casser sa porte d'entrée pour cambrioler son appartement. Ils croyaient, pense l'Algérien, que le domicile était inoccupé. « Je leur ai dit que je vivais encore là. Depuis, j'ai posé une affiche pour ne pas qu'on touche à nouveau à ma porte », explique-t-il.

Le tribunal a tranché

Certains résidents ont engagé une avocate, Me Anissa Righi, pour faire valoir leurs droits. Cependant, l'issue de ce bras de fer avec l’ADEF n'a pas été en faveur des occupants. Le tribunal a tranché en faveur de l'ADEF. Loin de battre en retraite, les résidents ont obtenu un rendez-vous avec la maire (PCF) de Chevilly-Larue pour essayer d'obtenir des logements sociaux.

Cependant, malgré la résistance dont font preuve Mokhtar Merabta et les neuf autres résidents, ils devront plier bagage avant le 30 septembre, sinon la force publique interviendra pour les déloger.

La justice a été claire à ce sujet : le juge a estimé que « le foyer ADEF était dans son bon droit. Il a fait une proposition de relogement alors qu'il n'y était pas obligé. Il faut maintenant qu'il soit procédé à la démolition du bâtiment permettant la continuité des travaux d'aménagement du Grand Paris ».

France : Vague d'indignation après l’arrestation de sans-papiers algériens lors d'une distribution alimentaire

Laisser un commentaire

Retour en haut
Share via
Copy link