Plusieurs journalistes (environ une vingtaine) ont été empêchés, ce mardi 8 septembre, d'accéder au siège de la Cour d'Alger pour couvrir le procès en appel du journal Khaled Drareni. Les services de sécurité exigeaient des ordres de mission à tous les confrères, alors qu'habituellement, les cartes professionnelles étaient suffisantes.
En effet, les journalistes venus en nombre couvrir le procès en appel de Khaled Drareni ont été désagréablement surpris par l'attitude des éléments de la police nationale. Ils ne pouvaient accéder à la salle d'audience avec leur carte professionnelle, défendue pourtant récemment par le ministre de la Communication, Ammar Belhimer.
En fait, les agents de sécurité exigeaient des ordres de mission spécifiques aux confrères présents. Il s'agit de prouver qu'ils sont là pour couvrir le procès et non pour soutenir leur confrère incarcéré depuis plus de cinq mois. Il faut dire que cela est incompréhensible dans la mesure où le procès de Khaled Drareni est public. En plus, il n'y a aucune raison, juridique ou autre, de le programmer à huis clos.
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Selon la page Facebook de Khaled Drareni, les policiers ont même exigé des ordres de mission rédigés en arabe pour permettre aux journalistes de faire leur travail. Mieux encore (ou pire), un confrère a fini par présenter un ordre de mission en arabe, mais il s'est vu refuser l'accès, les éléments de la Sûreté nationale lui ayant signifié qu'ils ne pouvaient permettre l'accès à plus de dix journalistes.
Les journalistes dénoncent une « humiliation »
La même page a dénoncé cette attitude des agents de police et des responsables qui leur ont donné ces consignes. C'est considéré comme « une humiliation » par tous ces journalistes qui ont refusé de quitter les lieux. Eux qui sont restés entre le portail principal et la porte intérieure. Des agents du tribunal sont ensuite arrivés avec du matériel pour faire le « ménage », mais les journalistes ont refusé de sortir.
Pour rappel, Khaled Drareni comparaît en appel après une condamnation à trois ans de prison ferme prononcée à son encontre le 10 août dernier. Il a été arrêté en mars 2020 et mis sous mandat de dépôt à la prison de Koléa, dans la wilaya de Tipaza. Il est poursuivi pour incitation à « attroupement non armé » et « atteinte à l'unité nationale ».
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