L’Algérie et le Maroc ouvriront-ils la voie à un dialogue direct ?

L’Algérie et le Maroc semblent vouloir aller vers un dialogue afin d’améliorer les relations entre les deux pays plombées par le contentieux du Sahara occidental. Le porte-parole du gouvernement algérien, Ammar Belhimer, a répondu à l’appel lancé par le roi du Maroc, Mohammed VI, pour la réouverture du dialogue. Le responsable algérien a indiqué que l’Algérie était « favorable à toute initiative visant l’édification et la réunification ».

Selon des médias marocains citant l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, John O’Rourke, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, serait prêt à ouvrir les discussions avec le Maroc. D’après le diplomate européen, dont les déclarations ont été relayées par le journal arabophone Al Ousboue, « la réouverture du dialogue entre Rabat et Alger pourrait prendre forme dans un très proche avenir ».

Évoquant la position de l’Algérie quant à « l’initiative du souverain marocain, Mohammed VI, pour régler les différends » entre les deux pays, le porte-parole du gouvernement algérien a assuré, en août dernier, que « le Maroc est un pays voisin et frère avec lequel l’Algérie a des relations historiques et civilisationnelles profondes » et que les deux pays avaient pour « objectif commun l’édification d’un édifice maghrébin uni ».

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Le responsable algérien a plaidé pour l’adoption du dialogue, des voies et moyens légaux et de la transparence avec le respect des spécificités et de la souveraineté de chaque pays et des principes fondamentaux de la diplomatie algérienne, basés sur la non-ingérence dans les affaires internes des Etats.

Avant lui, c’était le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, qui avait assuré que l’Algérie ne ferait aucun mal au Maroc et que le gouvernement algérien ne demandait que le respect de la part de la partie marocaine. « Nous souhaitons le meilleur pour le Maroc et aucun mal ne viendra de l’Algérie. Nous ne demandons que le respect », avait indiqué le MAE pour calmer les esprits.

L’Algérie favorable à un dialogue avec le Maroc

Il faut noter que les propos des deux ministres algériens rejoignent ceux du président Abdelmadjid Tebboune. Le 4 août dernier, à l’occasion du 21e anniversaire de l’accession du souverain au trône, le président algérien a transmis ses félicitations à son voisin marocain, tout en exprimant « sa ferme détermination de continuer à œuvrer pour raffermir davantage les relations de fraternité, de bon voisinage et de coopération unissant les deux peuples frères ».

Il s’agit là des premières réactions directes à un appel au dialogue lancé par Mohammed VI en 2018. A cette époque, le roi du Maroc avait proposé la création d’un « mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation », afin d’améliorer les relations avec Alger. Son discours a coïncidé avec le 43e anniversaire de la « Marche verte », début de la prise de contrôle du Sahara occidental par le Maroc.

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