Condamnation du journaliste algérien Khaled Drareni : Le Parlement européen réagit

Montage : Khaled Drareni sur fond L'Union Européenne

Marie Arena, présidente de la sous-commission des droits de l'homme au Parlement européen, a réagi, ce mardi 15 septembre, à la condamnation en appel du journaliste algérien Khaled Drareni à deux ans de prison ferme. La parlementaire européenne a critiqué vivement le verdict de la justice algérienne qui, dit-elle, « verrouille le droit à la liberté d'expression » en Algérie.

Dans une déclaration publiée sur le site officiel du Parlement européen, la présidente de la sous-commission des droits de l'homme indique, en effet, que « la condamnation en appel à deux ans de prison ferme du journaliste Khaled Drareni verrouille le droit à la liberté d'expression dans un pays où la liberté de la presse a été chèrement acquise mais sauvegardée ».

Marie Arena ajoute qu’ « il n'est pas de démocratie sans justice, ni de justice sans libertés. Les journalistes sont des défenseurs des droits de l'homme ». Sinon « qui d'autre peut garantir l'indépendance de l'information en Algérie ? », s'interroge-t-elle.

C’est dans la matinée de ce mardi que le verdict est tombé dans l’affaire de Khaled Drareni. La Cour d’Alger a finalement condamné le journaliste algérien à deux années de prison ferme, provoquant la consternation parmi ses confrères rassemblés devant le siège de la Cour, en guise de soutien.

Le procès en appel du journaliste, directeur du site Casbah Tribune et correspondant de TV5 Monde et RSF, entamé le 8 septembre, a suscité la mobilisation des journalistes et des militants politiques nationaux et internationaux.

La peine de deux ans de prison ferme est lourde même si elle a été revue à la baisse comparativement à la condamnation en première instance. Dans le même dossier, les activistes Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont été condamnés à une année de prison, dont quatre mois ferme. Soit la même peine que lors du procès en première instance. Il faut rappeler que les deux comparaissaient en prévenus libres.

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