Guerre d'Algérie : Nouvelles révélations sur le rôle des services secrets français

Nouvelles révélations sur le rôle joué par les services secrets français durant la guerre d’Algérie. Des documents de l'époque certifient que le général de Gaulle avait commandité l’élimination de Français et d'autres Européens et dignitaires étrangers, indique, ce vendredi 25 septembre, le média français Le Monde.

Selon la même source, des documents dévoilés au grand jour démontrent que le général de Gaulle avait ordonné l’élimination de plusieurs Français, Européens ainsi que d’autres dignitaires étrangers durant la guerre d’Algérie. La documentation en question, qui contredit les versions officielles françaises de l'histoire de la guerre d'Algérie, est contenue dans un livre à paraître intitulé « Les tueurs de la République » (Fayard) de Vincent Nouzille.

Les archives de l’homme de confiance du général de Gaulle

L'ouvrage contient des extraits d’archives personnelles de Jacques Foccart, un homme de confiance du général de Gaulle, chargé de suivre les services secrets et les affaires africaines. Jacques Foccart a coordonné, sous les ordres du général de Gaulle, un programme d’opérations clandestines sur fond de conflit algérien. Les documents indiquent que la France ne s’interdisait nullement, en pratique, de tuer ses propres ressortissants.

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Les nouveaux documents révèlent que durant l’été 1958, dans le plus grand secret sous la coupe du général de Gaulle, tout juste revenu aux affaires grâce au putsch d’Alger du 13 mai, Jacques Foccart a coordonné un programme d’opérations clandestines sur fond de conflit algérien : « Menaces, attentats, sabotages mais aussi assassinats figurent parmi les moyens employés ».

Cette opération d'élimination de sympathisants de l'Algérie algérienne s'est appliquée sur trois catégories : les Français « pro-FLN » (un nom est cité : Jacques Favrel, un journaliste basé à Alger); des Français « trafiquants » (6 noms : des vendeurs d’armes mais aussi des proches du Front de libération nationale ). Le groupe comptait un Autrichien, un Allemand et un Français musulman algérien. Tous appartenaient à un réseau d’exfiltration de légionnaires déserteurs. La dernière catégorie est celle des « politiques » dans laquelle apparaît le nom d’Armelle Crochemore.

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